Avant l'ouverture des grands cimetières en périphérie du centre-ville, un ossuaire a été édifié au pied de l'église Saint-Maclou
Une représentation visible de la mort
C'est un des monuments de Rouen. Un peu à l'écart de la cathédrale, pas toujours très bien indiqué, mais qui attire chaque année des centaines de visiteurs, parfois intrigués et intimidés par l'ambiance et le décor des lieux. Une grande cour entourée de bâtiments à colombages dont les poutres, sculptées, représentent la mort…Il y a des os, des faulx, des pelles de fossoyeurs et des crânes. Preuve que dans le passé, à d'autres époques que la notre, celle du XXIe siècle, on avait un rapport différent avec la mort et sa représentation.
VIDEO : Jacques Tanguy raconte (en 2012) l'histoire de l'aître Saint-Maclou
Un ossuaire, une école et un centre d'art
La création de l'aître Saint-Maclou remonte au temps où les cimetières de "la ville aux cent clochers" (cimetières qui étaient, comme dans les villages, placés autour des églises) étaient devenus trop petits. Et surtout après les milliers de morts de l'épidémie de peste de 1348…Conçus pour être un ossuaire, les bâtiments ont ensuite été longtemps une école. La dernière en date étant celle des Beaux-Arts.
Les étudiants étant partis (en 2014) sur les hauteurs, la ville de Rouen (qui y organise régulièrement des spectacles) envisage de transformer les lieux.
Plusieurs projets existent, dont celui de transformer l'ensemble en un centre d'art et d'artisanat.
On ne sait pas encore si les arbres resteront, ni ce que deviendra la vitrine située à droite de l'actuelle entrée dans la cour, vitrine dans laquelle se trouve une mystérieuse momie…
© Richard PLUMET / France 3
© Richard PLUMET / France 3
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