Le tribunal de commerce de Rouen a accepté un plan de redressement judiciaire ce vendredi 1er avril, en faveur de la société normande d’information et de communication (SNIC) groupe de presse qui détient le titre Paris Normandie
Six mois de sursis
Le tribunal de commerce de Rouen a accepté un plan de redressement judiciaire ce vendredi 1er avril, à la société normande d’information et de communication (SNIC) groupe de presse qui détient six titres de presse quotidienne régionale (PQR) dont Paris-Normandie, le plus connu, ainsi qu'une régie publicitaire.Le groupe a également obtenu une période d’observation de 6 mois.
L'entreprise de presse devra dresser, dans un rapport, son bilan économique, social et environnemental d’ici à octobre prochain.
Un plan de redressement devra également être élaboré afin de déterminer les perspectives de redressement en fonctions des moyens financiers dont dispose le groupe de presse.
Sur un effectif total de 260 salariés, des postes sont directement menacés, tant dans les journaux qu'à la régie publicitaire.
L’actuel actionnaire principal a confirmé ce jour, la suppression de 40 postes, dont 33 dans les journaux et 7 à la régie publicitaire.
Le 25 mars dernier, la société normande d’information et de communication avait fait part de son intention de se déclarer en cessation de paiement. Le tribunal de commerce de Rouen a pris acte de cette décision.
Des solutions à l'étude
La trésorerie de la société est au plus bas. Le groupe de presse n’a plus de capitaux propres, après avoir lourdement investi dans le renouvellement et l’entretien de ses imprimeries et rotatives.
Parmi les pistes étudiées par le groupe : la recherche de nouveaux financements en espérant trouver des investisseurs ; mais aussi une meilleure monétisation de l’offre numérique des titres du groupe.
Si les ventes sur support papier sont en baisse depuis plusieurs années, l'offre numérique elle, est en hausse de 7%. C'est une piste envisagée pour le groupe.
Selon Véronique Christol, secrétaire Filpac-CGT du Comité d’entreprise, des négociations seraient en cours avec la région Normandie pour réaliser une opération de sauvetage, comme dans d’autres régions en demandant un prêt à hauteur de 1 à 2 millions d’euros.
Une aide financière dont les groupe Nice Matin et Sud Ouest ont bénéficié respectivement en régions PACA et Aquitaine.
La secrétaire du CE reste tout de même vigilante en évoquant un souci d’indépendance éditoriale...
Reportage de Bérengère Dunglas et Stéphane Gérain
Intervenants :
-Nicolas Bes, avocat de Paris-Normandie
-Véronique Christol, secrétaire du CE