Quatre-vingt migrants, essentiellement des Afghans, ont été interpellés ces dernières 24 heures à la frontière française à hauteur de La Panne.
Depuis l'annonce du rétablissement des contrôles aux frontières, 80 migrants ont été arrêtés par les autorités belges. Des migrants qui, selon l'agence Belga, arrivaient principalement par bus depuis Dunkerque et en provenance des camps de Calais ou Grande-Synthe. «Habituellement, ils arrivent à Zeebrugge où ils tentent leur chance, explique Peter Dewaele, porte-parole de la police fédérale belge. Ensuite, ils reviennent à Dunkerque pour un nouvel essai avant de rentrer à Calais. La présence de bagages nous indique que, cette fois-ci, ils n’ont plus l’intention de retourner en France. Soyons clairs avec eux, celui qui fait une demande pour la Belgique est le bienvenu et sera guidé vers les services compétents.»En janvier 2015, "133 sans papiers avaient été interceptés" dans la région côtière. Un an plus tard, leur nombre est passé à 950, a-t-il précisé.
Refoulés en France
Il a été demandé à ces migrants interpellés s’ils souhaitaient demander l’asile en Belgique. Tous ont répondu négativement. Ils souhaitent se rendre en Grande-Bretagne. Ils ont été reconduits à la frontière et sont donc revenus en France. Mardi, une trentaine de réfugiés avaient déjà été refoulés ou interpellés à la suite de ces contrôles. L'opération durera "aussi longtemps qu'il le faudra", a répété mercredi le porte-parole de la police fédérale.Autour de la Panne, 298 agents sont actuellement mobilisés. Trois postes de contrôle ont été installés dans cette ville frontalière et des patrouilles à cheval et à vélo ont été mises en place. «Nous voulons envoyer comme signal que le passage est difficile. Nous devons à tout prix éviter qu’un nouveau camp de tentes, semblable à celui de Calais, ne se crée. Il existe actuellement quatre points de contrôle fixes, mais le dispositif est réévalué en permanence», a ajouté M. Dewaele.
La France veut démanteler une partie de la "Jungle", vaste bidonville de milliers de migrants situé tout près de l'entrée française du tunnel sous la Manche. Cette évacuation est actuellement en suspens, dans l'attente d'une décision de justice, mais pourrait susciter un afflux vers la Belgique.