La police belge procédait mercredi à un contrôle systématique des véhicules venant de France dans la localité frontalière de La Panne (nord-ouest), pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la "Jungle" de Calais.
Sur la "Duinkerkekeiweg", la route nationale reliant Dunkerque, à une dizaine de kilomètres plus à l'ouest, à la Belgique, deux fourgonnettes de la police ont pris place de part et d'autre de la route. Trois policiers arrêtent les véhicules, voitures et camions, et inspectent rapidement le coffre, avant de les laisser repartir vers la Belgique.
"C'est une question de maintien de l'ordre"
La Belgique a annoncé mardi le rétablissement provisoire de contrôles à sa frontière avec la France afin de pallier tout afflux de migrants quittant la "Jungle" de Calais, vaste camp situé à une quinzaine de kilomètres de l'entrée française du tunnel sous la Manche. "On a informé la Commission européenne qu'on va temporairement déroger à Schengen" --les règles de l'espace de libre-circulation--, avait expliqué le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon.Depuis plusieurs semaines, les autorités belges craignent un afflux de migrants aux abords du grand port de Zeebruges, d'où partent des ferries pour la Grande-Bretagne. Les contrôles seront également renforcés dans cette zone portuaire, selon M. Jambon. "On veut éviter à tout prix des camps de tentes +à la Calais+ en Belgique. C'est une question de maintien de l'ordre", a déclaré M. Jambon. "On doit éviter tout impact économique à la Côte et au port de Zeebruges", a-t-il martelé.
Les milliers d'occupants des abris de fortune de ce camp, qui jouxte la rocade portuaire sur laquelle circulent les camions en partance pour les ferries, ont toutefois obtenu un répit, le temps que la justice française rende sa décision sur la légalité de l'opération, probablement mercredi ou jeudi.