Si de nombreuses villes ont décidé d'annuler leur feu d'artifice du 14 juillet, d'autres ont décidé malgré tout de le maintenir comme à Calais, à Hazebrouck ou à La Madeleine. Par envie de rassembler, de perpétuer la tradition, elles ont dû repenser l'événement pour assurer une sécurité sanitaire.
Si l'état d'urgence sanitaire a été levé, les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont interdits. De nombreux feux d'artifices ont été annulés, mais certaines villes telles que Calais (70 000 habitants), Hazebrouck (22 000 habitants) et La Madeleine (21 170 habitants) ont voulu relever le défi tout en essayant de faire respecter les consignes sanitaires.
Calais : "On a tellement souffert..."
Chaque année, le feu d'artifice était tiré de la plage de Calais, mais l'épidémie de coronavirus est passée par là. Pour maintenir l'événement qui attire autour de 10 000 personnes chaque année, la mairie de Calais a décidé de le démultiplier en huit petits feux synchronisés, tirés à 23 heures dans des lieux tenus secrets."On a tellement souffert de cette période de confinement qu'il n'était pas question de me résigner à ne rien faire", confie la maire de Calais, Natacha Bouchart.
Pour éviter les attroupements, les huit sites sont gardés secrets, car les feux doivent être visibles par tous les habitants sans qu'ils aient à sortir de chez eux.
Hazebrouck : "Un moment important pour nos cafés, restaurants..."
Organiser un feu d'artifice dans la ville était important pour le maire de la commune, Valentin Belleval : "On est dans un contexte où les gens ont besoin de se retrouver, de sentir que la vie reprend. Mais c'est aussi un moment important pour nos cafés, restaurants, commerçants qui après cette période compliquée vont pouvoir compter sur l'événement pour gérer du chiffre d'affaires."
Le feu d'artifice sera tiré ce lundi 13 juillet devant la mairie. Pour vérifier que toutes les personnes de plus de 11 ans portent un masque, quatre entrées sont prévues et seront filtrées par la police municipale. "On fait appel au plus grand sens citoyen. Les rassemblements dans des lieux privés existent et tant mieux pour notre société, cela veut dire que les gestes barrières sont entrés dans les moeurs. Il faut faire confiance et être en cohérence avec ce qui se passe dans la sphère privée", considère-t-il.
3 000 personnes maximum seront autorisées à entrer sur la place, en accord avec la préfecture. Ce nombre ne devrait pas être une source de problème, car l'événement en rassemble moins en général. "Le concert et le bal populaire qui pouvaient entraîner un contact physique ont été supprimés."