Louvre-Lens : François Hollande a inauguré le musée

Ce mardi matin, François Hollande inauguré officiellement le musée du Louvre-Lens. Il a visité la Galerie du temps puis prononcé un discours. 

Le président François Hollande a inauguré mardi matin le musée du Louvre-Lens, posé sur un ancien carreau de mine de l'une des villes les plus pauvres de France, un projet destiné à réconcilier ce territoire avec l'avenir en conjuguant développement économique et culturel.

Arrivé mardi matin sous un soleil radieux, M. Hollande a été accueilli dans ce bâtiment lumineux et épuré du à des architectes japonais, par un groupe d'anciens mineurs, casqués et en bleu de travail, rappel d'un passé encore très prégnant.


Le chef de l'Etat a ensuite visité l'immense Galerie du Temps, avec ses quelque 200 chefs-d'oeuvre, en compagnie d'un aréopage de personnalités politiques, parmi lesquelles la ministre de la Culture Aurélie Filippetti et les anciens Premiers ministres socialistes Pierre Mauroy et Lionel Jospin.
En ce jour de la Sainte-Barbe, fête des mineurs, le chef de l'Etat a salué le "pari insensé" tenté par Jacques Chirac en 2004, lorsqu'il a pris la décision d'implanter le Louvre à Lens (Pas-de-Calais), ville de 35.000 habitants meurtrie par les guerres et la désindustrialisation.
"Le Louvre sera un des instruments du développement de ce bassin et de cette région", a espéré le président.

"Le Louvre continue sa révolution, une révolution démocratique", a ajouté M. Hollande, tout en félicitant le Nord/Pas-de-Calais pour sa politique
culturelle "exemplaire".

Admirant "La liberté guidant le peuple" de Delacroix, tableau phare du musée, le président y a vu un "symbole du combat du mouvement ouvrier".
"On est passés du noir de la mine à la lumière du Louvre. C'est le symbole d'une renaissance", s'est ému Gérard Boudet de l'association des Gueules noires de Liévin, qui rassemble mineurs et descendants de mineurs.
"La première exposition temporaire est consacrée à la Renaissance et nous en attendons une renaissance de l'économie du Nord/Pas-de-Calais", a
déclaré la maire de Lille Martine Aubry.

"Nous souhaitons réaliser l'effet Guggenheim à Bilbao, un musée qui permet de refonder une ville rouillée", s'est exclamé Daniel Percheron,
président (PS) du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Vu d'un bon oeil par le patron du Louvre Henri Loyrette, le choix de Lens
avait ensuite été soutenu par plusieurs ministres ou ex-ministres de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, Renaud Donnedieu de Vabres ou encore Jack Lang, tous présents à l'inauguration.
"Aujourd'hui, le peuple des mines (...) qui s'est sacrifié pour que la nation puisse rebondir, est fier et debout", a déclaré le maire de Lens Guy Delcourt.

  "Du noir de la mine à la lumière du Louvre"


Responsables du projet comme habitants de la région semblaient conquis par le travail du cabinet japonais Sanaa, après sept années de chantier.
"Ce musée dépasse nos espérances initiales, c'est un lieu de fierté et de beauté, un des chefs-d'oeuvre architecturaux de ce nouveau siècle", s'est réjoui Henri Loyrette.
"C'est magnifique, la manière de présenter les oeuvres est géniale", a confié Gisèle Lamand, fille de mineur, venue de la commune voisine de Liévin.
Les bâtiments de verre et d'aluminium poli, bas mais très longs, réfléchissent la lumière, semblant se fondre dans le ciel lorsqu'il pleut et étincelant lorsque
le soleil revient.

Le Louvre a envoyé à Lens une série de chefs-d'oeuvre, notamment "La Liberté guidant le peuple" (1831) de Delacroix mais aussi "Balthazar
Castiglione" de Raphaël ou "Louis-François Bertin" de Ingres, qui s'installeront pour un an.
La Grande Galerie, surnommée Galerie du Temps, présente pour cinq ans plus de 200 oeuvres dans un accrochage remarquable qui part de la plus Haute Antiquité pour aller jusqu'en 1850.
Des expositions temporaires seront également proposées. La première porte sur la Renaissance et présente notamment "La Sainte Anne" de Léonard de Vinci.

Le Louvre-Lens, qui ouvrira au public le 12 décembre, mise sur une fréquentation de 700.000 visiteurs la première année, et 500.000 les années
suivantes. Située à une heure de Paris en TGV, la ville est au coeur du bassin minier, non loin de Lille et de la Belgique.
Le Louvre-Lens a coûté plus de 150 millions d'euros, financés à 60% par la région.

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