25 salariés de l'usine INDRA de Noyelles-Godault ont fait 9 heures de bus pour manifester, ce jeudi 3 janvier, devant leur siège basé à Vaulx-Milieu en Isère. Le spécialiste du recyclage automobile 'démonte'.
Depuis début décembre, les salariés d'une usine de recyclage de pièces automobiles protestent contre la fermeture annoncée de leur site dans le Pas-de-Calais. Ils demandent le maintien des emplois et la conservation de leur outil de travail. Ces salariés savent aujourd'hui que c'est peine perdue. INDRA AUTOMOBILE RECYCLING ne changera pas d'avis. 35 personnes seront licenciées dans le Pas-de-Calais, 11 au siège à Vaulx-Milieu et 8 sur le site commercial de Jardin en Isère où l'on trouve des pièces automobiles d'occasion.
Partir dignement
Ce jeudi, à l'heure du dernier volet des négociations entre le CE et la direction, les salariés de Noyelles voulaient être présents en Isère pour assurer la "pression" sous les fenêtres. Selon le délégué syndical CGT, Denis Mille, "nous espérons un PSE, Plan de Sauvegarde de l'Emploi, digne de ce nom. Les deux principaux actionnaires d'INDRA sont Renault et Suez, autant dire des groupes qui ont les moyens de nous trouver un emploi ou de nous laisser partir dignement !".En quelques mots, ces salariés attendent de leur direction qu'elle s'engage à leur verser 25.000 euros chacun s'ils ne retrouvent pas un emploi un an après la fermeture du site. Ils espèrent aussi obtenir le paiement des jours de grève et d'indemnités supra légales à hauteur de 4 à 5 mois de salaire.
Dans le Pas-de-Calais, cette fermeture est vécue comme une nouvelle douleur car l'usine INDRA est installé sur l'ancien site symbolique de Metaleurop.