L'entraîneur de Lille, Rudi Garcia, a surtout regretté le manque de réaction de ses joueurs contre Nice dimanche, lors de la 21e journée de L1, après avoir été menés au score (défaite 2-0). "On a trop vite démissionné", a-t-il déploré.
Q: Cette défaite à domicile met un terme à une semaine difficile?
R: "A Saint-Etienne, on n'a pas perdu mais on s'est fait éliminer quand même. Et surtout, on a joué 120 minutes qui ont pesé, surtout en fin de match. Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs, jusqu'au premier but encaissé. On a trop vite démissionné une fois qu'on a été mené. Et ça, il va falloir qu'on se l'explique. Même si on n'a pas les ressources physiques, on se doit de batailler jusqu'au bout et ne pas lâcher comme on a pu le faire. A part Dimitri (Payet) qui est capable de faire la différence, on avait l'impression que personne ne pouvait décanter la situation. Du coup, quand il n'est pas en réussite, c'est toute l'attaque qui boite. On a été stérile et on est retombé dans nos travers en ne cadrant pas suffisamment".
Q: Comment avez-vous vécu l'attitude du "kop" lillois qui a "chambré" en scandant les noms des anciens joueurs?
R: "On ne s'est pas fait chambrer. Les DVE (Dogues Virage Est) sont là et l'ont montré, le plus important, c'est le kop. On a besoin du soutien de tout le stade. Ce sentiment général de frustration veut juste montrer qu'on a perdu beaucoup de monde en peu de temps. Du coup, on ne peut pas être aussi exigeant sur les performances de l'équipe. On a un effectif qui doit faire mieux que ce qu'il fait actuellement, qui vaut mieux que la 10e place".
Q: Après l'élimination en Coupe de la Ligue, ne pensez-vous pas que le mois de janvier puisse avoir des conséquences plus graves?
R: "Le problème c'est qu'il va falloir aller chercher les points perdus à l'extérieur et qu'on se déplace au Parc au prochain match. On accuse un retard sur le 5e qu'il va falloir combler. A Paris, on va viser l'exploit. On va voir si le groupe est costaud mentalement, s'il est d'abord capable de se qualifier à Plabennec (en 16e de finale de la Coupe de France, jeudi). On va vite savoir ce qu'il en est, même si après ce mois de janvier, le calendrier va s'éclaircir un peu. Et puis, on va récupérer De Melo, qui ne sera pas de trop en attaque. Sur le côté droit, en l'absence de Salomon (Kalou) et Ryan (Mendes), il faut trouver des solutions. On est trop stérile et trop peu dangereux pour l'équipe adverse".