Ecoles fermées, défilés... Les instituteurs ont maintenu la pression sur le gouvernement ce mardi, avec une forte mobilisation pour réclamer notamment le report à 2014 de la réforme des rythmes scolaires.
Au niveau national, 36,8% des enseignants du primaire avaient annoncé leur intention de faire grève, selon le ministère de l'Education. Le SNUipp-FSU,
principal syndicat du primaire, en annonce près de 60%. Dans le Nord par exemple, les syndicats annoncent 65 % de grévistes ce mardi.
Un mouvement plutôt bien suivi donc. Conséquences : les parents d'élèves ont dû s'organiser comme le montre ce reportage tourné à Lille par Alice Rougerie et Sébastien Gurak.
C'est la cinquième fois en trois semaines que les enseignants se mobilisent, dans des mouvements d'ampleur variable et sur des motifs différents, le principal étant le report de la réforme des rythmes.
Cinq autres fédérations d'enseignants, CGT, FO, Sud, CNT et Faen, minoritaires, mobilisent également mardi mais sur des revendications plus larges: abrogation du décret sur les rythmes, abandon du projet de loi sur l'école, et amélioration des conditions de travail et de rémunération.
Manifestation régionale ce mardi après-midi
Le SE-Unsa, deuxième syndicat de l'éducation, n'a pas appelé à une grève nationale, ne voulant pas s'associer à une contestation "suicidaire" du projet
de loi et estimant que sur les rythmes, les problèmes doivent se régler localement. Enseignants, parents, élus, chronobiologistes et l'Académie des sciences reconnaissent que la semaine de quatre jours instaurée en 2008 a eu des conséquences désastreuses sur le bien-être des enfants, entraînant fatigue et difficultés d'apprentissage.
Une manifestation régionale a eu à Lille cet après-midi. D'autres rassemblements ont eu lieu ce matin notamment à Boulogne-sur-mer devant la sous-préfecture. Ils étaient 70 enseignants du primaire.