Viande de cheval: un fabricant de lasagnes du Pas-de-Calais, au chômage technique

Le scandale de la viande de cheval dans les plats cuisinés fait des victimes collatérales. A Feuchy, dans le Pas-de-Calais, l'entreprise Fraisnor, qui fabrique des lasagnes, a vu ses commandes chuter de 70% !

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Fraisnor, un fabricant de lasagnes fraîches du Pas-de-Calais était sur le point mardi de mettre une partie de ses 110 employés au chômage technique, à cause d'une chute de 70% de ses commandes depuis le scandale de la viande de cheval. "Il y a une hantise de la lasagne. Nous avons une ligne de production sur deux à l'arrêt", a expliqué à l'AFP Alain Leemans, le président de cette PME située à Feuchy, près d'Arras.

L'autorisation de chômage technique devrait être donnée dans quelques jours, pour "au moins deux des équipes de production", selon M. Leemans. Après avoir commencé à ralentir au moment de l'annonce de la présence de viande de cheval dans des lasagnes Findus, les commandes ont chuté de "70% depuis vendredi", selon M. Leemans.

"On a pas les reins solides pour tenir un mois"


Fraisnor fabrique chaque mois 700 tonnes de lasagnes fraîches, en majorité au boeuf et au porc. Ses produits sont vendus dans toutes les grandes et moyennes surfaces françaises, sous marque distributeur. "On est en flux tendu, c'est de l'ultra-frais, donc s'il n'y a plus de commandes, on a plus d'argent qui rentre", s'est aussi inquiété Christian Delépine, délégué CGT (majoritaire) chez Fraisnor. "On a pas les reins solides pour tenir un mois", estime-t-il.

L'entreprise venait tout juste de signer des contrats à l'exportation, notamment avec Lidl en Allemagne, a expliqué M. Leemans. "De 20 palettes par commandes, ils sont passés à 2-3 palettes", regrette-t-il. "Les analyses démontrent qu'on est pas mis en cause" dans le scandale, a affirmé le dirigeant, citant des analyses ADN réalisées sur les lasagnes à base de porc.

Les tests sur la viande de boeuf, achetée en France, en Allemagne et en Belgique, sont toujours en cours. La CGT a appelé les employés à manifester mercredi matin à Arras pour "lancer un cri d'alarme" et compte demander une "aide pour pouvoir passer le cap", lors d'un rendez-vous à la préfecture du Pas-de-Calais, auquel participera aussi un représentant de la direction.
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