L'ex-ministre UMP Nadine Morano a qualifié dimanche le juge qui a mis en examen Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Gentil, de "juge engagé" et a comparé cette affaire à celle d'Outreau, lors de l'émission "12/13 Dimanche" sur France 3.
Elle s'est en outre dite "interpellée" par le fait que cela arrive juste après la démission de Jérôme Cahuzac. "C'est l'affaire toute entière qui me choque. C'est simple: il y a eu l'affaire d'Outreau avec un magistrat, un juge d'instruction dépassé. (...) Et là nous avons maintenant l'affaire Sarkozy avec un juge engagé", a-t-elle déclaré.
Alors qu'on lui faisait remarquer qu'elle établissait un "parallèle entre l'affaire d'Outreau et l'affaire Sarkozy", elle a répondu :"sur l'affaire
d'Outreau, il y a eu un juge d'instruction dont on sait bien qu'il a été dépassé par cette affaire, il y a une commission d'enquête à l'Assemblée
nationale. Et aujourd'hui, nous sommes face à un juge, disons-le (...) engagé".
"Quand vous êtes juge et ne voulez pas qu'on remette en cause votre impartialité, vous ne signez pas des tribunes comme l'a fait le juge Gentil avec certains autres de ses collègues, qui critiquaient la politique engagée par Nicolas Sarkozy", a-t-elle souligné, faisant allusion à une tribune signée en juin par M. Gentil avec 81 autres magistrats.
Selon Mme Morano, "lorsqu'on est magistrat, on doit avoir un devoir de réserve, parce que la politique pénale, la politique judiciaire elle est faite par les élus du peuple, elle n'est pas faite par les juges".