Début février, une visiteuse du Louvre-Lens écrivait au marqueur noir un énigmatique AE 911 dans un coin de "la Liberté guidant le Peuple" de Delacroix. Un acte qu'elle revendique, mais qui lui vaut aujourd'hui d'être internée. Ce mercredi, un comité de soutien réclame sa "libération".
Dans le bassin minier, l'hospitalisation d'office d'Ingrid K. choque un petit groupe de personnes. Politis 62, le LAG (lieu autogéré de Liévin), des militants libertaires et de gauche veulent créer un comité de soutien et envisager des actions pour demander sa "libération". Ils veulent en tout cas poser des questions.
Ingrid K., 28 ans, qui a reconnu avoir écrit cette inscription et qui avait été immédiatement interpellée et placée en garde à vue, est aujourd'hui toujours hospitalisée à l'Etablissement Publique de Santé Mentale Val de Lys de Saint-Venant. Deux fois, son avocat a fait appel de cette hospitalisation d'office en établissement psychiatrique. Deux fois, la Cour d'appel a rejeté cette demande. "Cela signifie qu'elle ne va pas mieux, affirme le procureur de la République de Béthune, Philippe Peyroux. C'est sur la base de l'évolution de son état mental, constatée par des experts psychiatres qui sont prises ces décisions".
Hier mardi, notre article Delacroix vandalisé au Louvre-Lens : où en est l'affaire ? faisait le point sur l'enquête, la procédure judiciaire dans cette affaire qui date maintenant de plus d'un mois et demi.