Avec l'accord du Préfet du Nord, le Conseil Général va aménager un de ses terrains à Hautmont pour y accueillir des Roms. Le maire de la commune menace de faire démissionner son conseil municipal pour protester contre cette décision, qu'il juge "autoritaire".
Joël Wilmotte voit rouge depuis ce jeudi matin et l'annonce de l'aménagement, sur le territoire d'Hautmont, d'un site viabilisé pour accueillir des populations Roms.Le maire de la commune menace de faire démissionner son conseil municipal afin de provoquer de nouvelles élections, et ainsi "obliger les élus de l'opposition de gauche à se présenter devant les électeurs et défendre l'installation de ce camp Rom".
Ce jeudi matin, la préfecture du Nord annonçait la réquisition de deux terrains "viabilisés" afin de "mettre fin à des occupations illicites et de permettre d’améliorer les conditions, souvent très précaires, de ces populations, tout en veillant à minimiser les nuisances subies par les riverains". L'un appartient à l'Etat et se situe à Flers-en-Escrebieux (douaisis), l'autre est propriété du Conseil Général du Nord, c'est celui d'Hautmont.
Terrain "pas qualifié pour accueillir des Roms"
Dès la mi-journée, Joël Wilmotte avait réagi par voie de communiqué, déplorant et dénonçant une "décision autoritaire prise sans aucune concertation préalable et dont le Préfet ne l'a averti qu'hier soir".Et de poursuivre : "Ce terrain de 1000 m2 est en effet situé en entrée de ville ; il est placé devant une entreprise qui emploie 200 personnes et qui travaille sur des enjeux stratégiques et notamment pour l'industrie spatiale et aéronautique. Il se situe de plus à proximité d'une maison de retraite et de nombreux habitats urbains. Il n'est donc, en conséquence, absolument pas qualifié pour accueillir les populations Roms.
Consterné par la décision du Préfet, et pour la population d'Hautmont, soucieux avant tout de l'intérêt général et de l'avenir de la commune, Joël Wilmotte envisage actuellement tous les recours possibles pour empêcher cette réquisition".