La semaine dernière, Michel Sapin, le ministre du travail, s'est dit favorable à ouvrir davantage le dispositif des emplois d'avenir au secteur privé. Une mesure déjà prise en Picardie depuis mi-avril.
En mettant en place le dispositif des emplois d'avenir, le gouvernement visait la signature de 100.000 emplois d'avenir à la fin de l'année. Mais la barre des 20.000 est difficilement atteinte.
Destiné à faciliter l'embauche de jeunes peu ou pas diplômés, le dispositif des emplois d'avenir était jusqu'alors réservé aux collectivités locales, territoriales et aux associations.
Récit de Bruno Pillet
Face à la montée du chômage et au démarrage poussif du dispositif, le ministre du travail Michel Sapin s'est donc dit favorable la semaine dernière "à étendre plus qu'aujourd'hui au privé" ce dispositif. Un élargissement en fonction des secteurs d'activité du privé, définis selon les besoins de chaque région par arrêté préfectoral.
En Picardie, face au peu de succès du dispositif -3.000 emplois d'avenir ont été signés depuis leur lancement- la Préfecture a élargi son assiette le 19 avril dernier, bien avant l'annonce du ministre du travail. Les emplois d'avenir sont désormais ouverts pour 10% au secteur privé et les métiers suivants:
*les métiers en forte tension de l’industrie;
*les métiers des services à la personne et aux collectivités (les particuliers employeurs ne sont pas éligibles);
*les métiers de la construction, du bâtiment et des travaux publics;
*les métiers du transport et de la logistique;
*les métiers de l’agriculture, espaces naturels et espaces verts, soins aux animaux;
*les métiers de l’industrie agro-alimentaire;
*les métiers du tourisme, des loisirs et de l’animation, de l’hôtellerie et de la restauration;
*les métiers de la banque;
*les métiers du commerce et de la vente.
Si dans le public, les emplois d'avenir sont subventionnés à hauteur 75% d'un SMIC, ils ne le seront qu'à hauteur de 35% dans le privé. Objectif affiché du gouvernement: 150.000 contrats signés fin 2014 sur tout le territoire.