Le syndicat FO pénitentiaire s'est dit mercredi "ravi" par l'arrestation du braqueur Redoine Faïd mais inquiet de ne pas avoir été "entendu" à propos des demandes de mesures de sécurité supplémentaires.
"Nous sommes ravis de cette nouvelle, notamment pour les collègues qui avaient été pris en otage, et aussi pour la policière municipale", tuée en 2010, a déclaré à l'AFP Cédric Desprez, délégué FO-pénitentiaire pour le Nord/Pas-de-Calais, région où se trouve la prison de Lille-Sequedin dont le malfaiteur s'était évadé le 13 avril.
Mais, selon lui, son arrestation signifie aussi que Redoine Faïd "va à un moment donné retourner dans une prison, et on a pas été entendus sur les moyens supplémentaires" pour assurer la sécurité, a-t-il ajouté.
Contrairement à la ministre de la Justice, on considère qu'il y a eu une faille.
"Contrairement à la ministre de la Justice, on considère qu'il y a eu une faille", lors de l'évasion de Faïd le 13 avril, a dit M. Desprez. "Redoine Faïd fait partie +des+ exceptions, ce qui signifie qu'il y a plusieurs détenus comme lui en France", a déclaré le syndicaliste.
""Il faudra que la ministre de la Justice nous entende pour ouvrir des états généraux de la sécurité, afin de plancher sur les moyens de garder ce genre d'individus en prison en France", a-t-il conclu.
Redoine Faïd a été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi dans un hôtel de Seine-et-Marne, en grande banlieue parisienne, un mois et demi après sa spectaculaire évasion de la maison d'arrêt de Sequedin.