Dans la famille des jeux d'argents, il n'est jamais bon de voir arriver un concurrent pour se partager le gâteau. De Dieppe au Touquet on compte désormais huit casinos, dont quatre sur à peine 50 km de côte. Et les deux petits nouveaux (Fort-Mahon et Mers-les Bains) renforcent la concurrence.
Historiquement les stations balnéaires ont toujours eu des casinos. Et la côte Picarde n'échappe pas à ce schéma. Aujourd'hui crise oblige, les casinos font de moins en moins recette. Et lorsqu'ils sont plusieurs à pécher le même poisson, le bord de mer devient vite étroit.
Le jeux sont faits, rien ne va plus !
Le casino de Cayeux-sur-Mer dans la Baie de Somme est un indépendant, l'actuel établissement a fêté en 2012, son vingtième anniversaire. Pour la co-gérante, Sandra Blacher, l'arrivée de deux nouveaux change la donne du jeu. Du coup, elle mise sur le climat familial de son casino pour fidéliser sa clientèle. L'établissement offre à ses joueurs, 50 machines à sous, une table de boule, un restaurant. Mais comme tous les casinos les clients continuent à se faire attendre derrière les machines à sous. Et les petits établissements comme Cayeux-sur-Mer sont les premiers touchés, avec la crise économique, les joueurs viennent moins souvent et ils dépensent moins. S'ajoute à cela l'interdiction du tabac depuis 2008, les jeux en ligne, et le contrôle aux entrées depuis 2006. Alors difficile de décrocher le jackpot pour les établissements de jeux. Et en plus si le territoire à se partager se rétrécit avec de nouveaux venus alors rien ne vas plus !
La bagarre s'annonce acharnée pour trouver sa place au soleil
A une vingtaine de kilomètres de Cayeux-sur-Mer au tréport, le casino JOA a tenté de faire annuler l'autorisation d'ouverture accordé par le ministère de l'Intérieur au nouveau casino de Mers-Les-Bains.
Le groupe Viking offre un casino à Fort-Mahon
Le casino de Fort-Mahon, qui appartient au groupe Viking, a ouvert ses portes au public en juin dernier. Il espère un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros en 2014. L'établissement est équipé de 50 machines à sous dernier cri fonctionnant sans jetons, un restaurant d'une centaine de couverts et un piano bar de cinquante places. 33 personnes ont été embauchées. Une belle mise pour la ville balnéaire. Ce "petit" dernier doit lui aussi trouver sa place. Certes la Côte Picarde ce n'est pas Las Vegas, mais quand il s'agit de gros sous la guerre n'est pas loin !