Explosion de joie en Belgique : les Diables rouges battent la Croatie (1-2) et se qualifient pour la Coupe du Monde au Brésil

Devant des millions de supporters, qui suivaient la rencontre sur des écrans géants ou à la télévision, la Belgique, victorieuse 2 à 1 de la Croatie vendredi à Zagreb, a mis fin à une traversée du désert de près de douze ans en se qualifiant pour la prochaine Coupe du monde de football.

A Zagreb (Croatie) vendredi soir, les Diables Rouges ont maîtrisé avec aisance une équipe locale sans imagination, et rapidement résignée. Le but inscrit dès le premier quart d'heure par Romelu Lukaku a effectivement coupé bien des jambes croates. L'ancien joueur d'Anderlecht, 20 ans, a bénéficié d'une perte de balle d'Ivan Perisic puis d'une passe décisive de Steven Defour (0-1, 15e).

Lukaku, écarté par José Mourinho à Chelsea en début de saison avant d'être prêté à Everton, a signé son premier but lors d'un match officiel en sélection. Et il a remis le couvert peu avant la pause en partant seul à 55 mètres du but défendu par Pletikosa pour prendre de vitesse toute la défense locale (0-2, 39e).

Tout a ensuite semblé très facile pour des Diables sereins et maîtres du milieu de terrain, notamment grâce à Marouane Fellaini, la tour de Manchester United, impérial à la récupération. Seul un but marqué à sept minutes de la fin par Niko Kranjcar a quelque peu perturbé les Belges mais ce réveil croate fut sans conséquence.





Déclarations


Eden Hazard (attaquant belge) : "C'est un vrai plaisir de jouer avec ce groupe. On a encore prouvé aujourd'hui que nous étions très forts. Gagner en Croatie, c'est un exploit".

Marouane Fellaini (milieu de terrain belge au micro de la RTBF) : "La Belgique peut être fière de son équipe. On y est et on va essayer de faire une grande compétition en juin. On savait que le match allait être difficile mais nous avons fait ce qu'il fallait. Dans cette nouvelle génération, il y a la technique, la maturité, le physique... Il y a aussi des guerriers. Et des copains. Ce sont tous des grands joueurs qui doivent permettent à la Belgique de réaliser une très grande compétition en juin prochain!"

Explosion de joie dans le pays


Des dizaines de milliers de Belges étaient réunis devant des écrans géants et des millions d'autres devant leur télévision vendredi soir.

A Bruxelles, la Grand-Place était "noir-jaune-rouge" de monde, les couleurs nationales, tout comme les alentours de la Gare centrale, où des écrans géants avaient été installés, pour suivre un Croatie-Belgique déjà qualifié d'historique. Dès la mi-temps, des airs de samba résonnaient et des fumigènes donnaient des airs de carnaval aux rues de la capitale belge, a constaté un journaliste de l'AFP. Malgré la pluie, la foule s'est dirigée vers le quartier de la Bourse dès le coup de sifflet final, lieu traditionnel de célébration des exploits sportifs belges. La police a dû interdire à la circulation les boulevards du centre-ville face à l'affluence de milliers de personnes chantant "On est au Brésil" ou "On est les champions".


Partout ailleurs dans le pays, de Liège à Anvers, des écrans avaient été installés sur les principales places des villes. Dans d'innombrables cafés, salles de sport, amphithéâtre d'université, ou chez des amis, les supporteurs s'étaient également donnés rendez-vous pour faire la fête.

Menés par le Premier ministre Elio Di Rupo, près de 2.000 supporteurs belges avaient aussi fait le déplacement de Zagreb. "Les Diables ont créé un tel enthousiasme que nous sommes tous plus fiers d'être belges", a déclaré M. Di Rupo, qui comme l'ensemble de la classe politique --à l'exception des nationalistes flamands-- et des grandes entreprises du pays surfe sur le nouvel engouement pour le Onze national.

Génération dorée


Un match nul suffisait aux Diables Rouges, en tête de leur groupe, pour rejoindre le Brésil. Après la victoire contre la Croatie, le dernier match du tournoi qualificatif, mardi face au Pays de Galle à Bruxelles, ne sera plus qu'une nouvelle occasion de faire la fête et de célébrer l'entraîneur Marc Wilmots et sa génération dorée, emmenée par Eden Hazard, Kevin De Bruyne et autres Thibaut Courtois. Ils pourraient terminer invaincus cette phase qualificative.

La Belgique du football n'avait plus connu une telle fièvre depuis la campagne du mondial mexicain en 1986, où les hommes de Guy Thys avaient terminé 4e, et beaucoup se prennent à rêver d'un aussi beau parcours du côté de Rio. Pour Georges Heylens, ancien entraîneur de Lille, nous sommes devant "sans doute, sur le plan du talent pur, un groupe plus fort que celui qui avait atteint les demi-finales du Mondial-86 au Mexique".

Les cadres de l'équipe jouent effectivement dans des clubs de premier plan. Hazard et De Bruyne à Chelsea, Lukaku à Everton, Dembélé, Chadli et Vertonghen à Tottenham, Vermaelen à Arsenal, Kompany à Manchester City, Fellaini à Manchester United, Van Buyten au Bayern Munich, Witsel au Zenit Saint-Pétersbourg, Courtois à l'Atletico Madrid, Mertens à Naples etc. Et on en passe.

"Du calme !"


Le sélectionneur Marc Wilmots a su exploiter ces talents. Proche de ses joueurs, "Willie" a aussi une force de caractère qui lui a permis de réinstaurer une discipline de groupe qui s'était étiolée au fil des contre-performances passées.

Mais attention. Si on ne compte plus les observateurs qui voient les Belges aller jusqu'en demi-finales, Robert Waseige, dernier sélectionneur à avoir qualifié les Diables Rouges pour un Mondial, tempère les ardeurs : "Si tout va bien aujourd'hui, en football, les choses changent très vite. Il faudra d'abord franchir le premier tour, ce qui n'est jamais simple. Et si l'on tombe sur le Brésil au 2e tour, ce sera peut-être vite fini.... Alors, du calme !".
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