Le préfet du Nord a proposé vendredi à une délégation de salariés de VG Goossens, qui ont piégé leur imprimerie à Marcq-en-Baroeul (Nord) avec des bonbonnes de gaz, la tenue d'une réunion "avec toutes les parties prenantes mardi", a indiqué la préfecture.
"Le directeur du cabinet du préfet du Nord (Dominique Bur) a reçu, à leur demande, une délégation CFDT, CGT, FO de salariés de VG Goossens
dans le cadre du processus de liquidation de cette société", qui imprimait des emballages alimentaires de grandes marques, selon un communiqué de la préfecture.
Il a fait part à la délégation de la proposition du préfet de tenir "une réunion avec toutes les parties prenantes mardi à 16h30 pour faire le point sur la situation et préparer les échéances à venir. Les salariés ont accepté d'y participer", a ajouté la préfecture. Le préfet était par ailleurs "attentif à la situation des deux grévistes de la faim", Stéphane Schillers, manutentionnaire de 48 ans et père de dix enfants, et Bruno Vansteenkiste, 48 ans et père de deux enfants, en grève de la faim depuis une semaine.
"Pour l'instant il n'y a pas d'avancées, cela fait deux mois qu'on a des réunions...", a déclaré à l'AFP Olivier Debels, représentant syndical. "On a une réunion lundi à la région" également, a-t-il ajouté. "On attend la suite".
Grèves de la faim et bonbonnes de gaz
"Nos collègues continuent leur grève de la faim", a assuré M. Debels, qui a également indiqué qu'il y avait désormais une "bonne dizaine" de bonbonnes de gaz sur le toit de l'imprimerie et d'autres "à l'intérieur". "Les salariés sont déterminés. Je ne vous garantis pas que ces bonbonnes de gaz
ne seront pas utilisées", avait-il confié jeudi.
Le tribunal de commerce a prononcé le 5 septembre la liquidation judiciaire de l'imprimerie, qui appartient au groupe belge Van Genechten Packaging et compte 127 salariés.
Van Genechten Packaging s'est vu "retirer toute obligation de financer un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) mais les salariés souhaitent que le groupe assume sa responsabilité sociale en finançant le PSE", a expliqué Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT Nord/Pas-de-Calais, assurant que le groupe "fait des bénéfices et a de bons résultats".