VG Goossens Marcq-en-Baroeul : des salariés piègent l'usine avec des bouteilles de gaz

Des salariés de l'imprimerie VG Goossens en liquidation judiciaire à Marcq-en-Baroeul (Nord) ont piégé jeudi le bâtiment avec des bouteilles de gaz pour obtenir un plan social, au sixième jour de grève de la faim de deux d'entre eux, a constaté l'AFP.

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Trois bonbonnes de gaz ont été installées sur le toit de l'entreprise VG Goossens, qui imprime des emballages alimentaires pour de grandes marques, par certains des 127 salariés, qui ont par ailleurs barré un côté de la rue avec des troncs d'arbres. "Demain, il va falloir passer la vitesse supérieure, pourquoi pas occuper la gare, aller à l'aéroport? Cela fait six jours que la grève de la faim est entamée, cela commence à devenir urgent", a déclaré Olivier Debels, conducteur de machines d'impression et représentant syndical.

 "Les salariés sont déterminés. Je ne vous garantis pas que ces bonbonnes de gaz ne seront pas utilisées", a-t-il ajouté. "On a le sentiment depuis quelques semaines d'avoir été les grands oubliés alors qu'on prête beaucoup plus d'attention aux Roms", a encore déclaré le représentant syndical. "On est prêt à faire entrer des familles de Roms. Comme ça elles auront un toit pour l'hiver." "Aujourd'hui on est dans un vide juridique c'est-à-dire qu'on est liquidés mais pas licenciés", a expliqué M. Debels.

On est des oubliés.


Le tribunal de commerce a prononcé le 5 septembre la liquidation judiciaire de l'entreprise malgré "un repreneur de dernière minute", mais qui n'a pas eu "le soutien des banques", a indiqué Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT Nord/Pas-de-Calais. Le groupe belge Van Genechten Packaging, à qui appartient l'imprimerie, s'est vu "retirer toute obligation de financer un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) mais les salariés souhaitent que le groupe assume sa responsabilité sociale en finançant le PSE", a-t-il ajouté, assurant que le groupe "fait des bénéfices et a de bons résultats".

"On est des oubliés. Si je dois mourir sur mon matelas, je mourrai sur mon matelas. Je suis décidé à le faire", a expliqué l'un des deux grévistes de la faim, Stéphane Schillers, manutentionnaire de 48 ans et père de dix enfants, qui dort dans un local de l'imprimerie. "On commence à devenir faible", a confié son collègue Bruno Vansteenkiste, 48
ans et père de deux enfants qui a déjà perdu plusieurs kilos comme son camarade gréviste. "On a travaillé jusqu'au bout et ils nous traitent comme de la m... On
veut que l'actionnaire vienne nous voir", a-t-il ajouté.
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