Les abbayes et monastères du Nord Pas-de-Calais : Notre Dame de la Plaine et ses ateliers d'icône

Installées à Saint André-lez-Lille, au coeur de la Métropole lilloise, une trentaine de sœurs bénédictines cistérciennes font vivre le Monastère Notre Dame de la Plaine. Parmi elles, Sœur Agnès Marie anime un atelier de réalisation d'icônes, ouvert à tous.

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A 81 ans, Sœur Agnès Marie transmet inlassablement sa passion des icônes. Elle a découvert cet art dès l'enfance, mais a attendu d'entrer dans les ordres pour s'y adonner. Religieuse au Monastère Notre Dame du BonSecours à Peruwelz en Belgique, c'est là qu'elle ouvre son premier atelier en 1985.
Mais le cloître ferme ses portes il y a 3 ans, et Soeur Agnès Marie rejoint la communauté de bénédictines de Saint André-lez-Lille. Elle y déplace son atelier, et la plupart de ses élèves la suivent.


Soeur Agnès Marie transmet l'art des icônes depuis 28 ans


Soeur Agnès Marie leur enseigne les codes, les techniques mais aussi l'histoire de cette peinture née au 3e siècle, quand l'Empereur Constantin mit fin aux persécutions des chrétiens et leur permit d'exercer librement leur culte. Les icônes prennent alors rapidement place dans les églises d'Orient, à une époque où les fidèles de savent pas lire, et peuvent ainsi découvrir en images les scènes bibliques et la vie des saints.
Ces icônes deviennent d'ailleurs bien plus que des images pieuses, elles sont des objets de vénération à part entière, à l'image des saints qu'elles représentent. 


Dans le respect du canon icônographique du 8e siècle 


L'église chrétienne orthodoxe fixe leur canon esthétique au 8e siècle. Rigueur du trait, précision des couleurs, choix des représentations, réaliser une icône répond à des règles très précises.
Sœur Agnès Marie s'inscrit dans la tradition de ces icônes orientales, et en enseigne la rigueur à ses élèves.

Ils sont une soixantaine à participer à ces ateliers, chaque session en rassemble une vingtaine. Sœur Agnès Marie n'exige pas de ses participants d'être croyants, mais assure qu'il ne peut en être autrement. Car peindre une icône conduit naturellement pour elle à une quête mystique. C'est une forme de prière, nous dit-elle.



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