Procès Moitoiret: 30 de réclusion criminelle requis. Verdict ce soir

Jeudi, l'avocat général de la cour d'appel du Rhône a requis 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté des 2/3 à l'encontre de l'isarien Stéphane Moitoiret. Il est jugé en appel pour le meurtre du petit Valentin, 10 ans, en 2008. Le verdict est attendu ce soir.

Il a également requis 16 à 18 ans de réclusion à l'encontre de Noëlla Hégo, l'ex-compagne de Moitoiret, jugée pour complicité.

Des réquisitions identiques aux peines prononcées fin 2011, lors du procès en première instance devant les assises de l'Ain.

En juillet 2008, Stéphane Moitoiret avait sauvagement assassiné de 44 coups de couteaux le petit Valentin, 10 ans, dans une rue de Lagnieu dans l'Ain. Il était en vacances chez des amis de ses parents.

A Lyon, avec un traitement allégé par rapport à celui de 2011, les deux accusés se sont exprimés abondamment, plongeant les jurés dans leur univers fait de "clones", de "boîtes à voeux", de réincarnations et de "missions divines".
Leur état mental est au centre des débats: pour la défense de Moitoiret, qui plaide la folie, comme pour celle de Hégo, qui estime qu'on fait passer des
"propos délirants" pour un aveu de complicité. Ses avocats ne contestent pas sa culpabilité mais estiment qu'il doit être déclaré pénalement irresponsable.

4 experts évoquent une "abolition" du discernement, synonyme d'irresponsabilité, et 6 parlent d'"altération", qui permet une condamnation. Moins catégoriques à l'audience, 2 des "altérationnistes" ont finalement refusé de se prononcer.

Les partisans de l'abolition rappellent que Moitoiret délire "depuis des décennies", point attesté par l'enquête, et estiment que les 44 coups de couteau donnés à un enfant inconnu signent, par leur sauvagerie et leur absurdité, la folie de l'accusé.

Pour leurs adversaires, le marginal a conservé une "once de lucidité", suffisante pour cacher couteau et vêtements, et a tué Valentin par "colère" parce que Noëlla Hégo, qui représentait "toute sa vie" depuis 20 ans, voulait le quitter.
C'est cette once de lucidité qu'a plaidé l'avocat général dans ses requisitions.





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