Le BCM Gravelines et Paris-Levallois ont joué ont joué les 8 dernières secondes de leur match en catimini

Il fallait clore ce sombre dossier une fois pour toutes: Paris-Levallois et Gravelines ont "joué" lundi, en catimini, les 8 secondes qui manquaient pour valider leur rencontre du 14 décembre dernier, interrompue après une bagarre générale.

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Quatre joueurs du Paris-Levallois et deux du BCM Gravelines se sont prêtés à cette formalité exigée par la Ligue nationale de basket (LNB), et à l'issue de laquelle le score est resté identique (86-78). Le match a repris sur une remise en jeu dans un stade Pierre de Coubertin vide. Aucun adversaire n'a disputé le ballon au Parisien Vincent Poirier pendant les 7 secondes 9/10e, au cours desquelles il s'est contenté de dribbler.

19/20 du 6 décembre 2014.
Une fois le temps écoulé, les Nordistes sont immédiatement repartis. Ils rencontrent Evreux (ProB), mardi soir, en Coupe de France.  "Le coach a dit qu'on ne shootait pas", a expliqué Poirier à l'AFP. "On a prévenu les adversaires, on a gardé la balle, cela paraissait plus sportif. Ils (ndlr: les joueurs de Gravelines) étaient d'accord puisqu'ils ne nous ont pas agressés", a-t-il ajouté."C'est étrange comme situation, mais si cela sert à clore cette histoire, c'est
tant mieux
". Le 27 décembre, la commission de discipline de la LNB avait suspendu six joueurs pour plusieurs matches ferme après cette bagarre, qui avait surpris un basket français rarement sujet à ce genre de débordements.

Aucun différend entre les deux clubs

Jawad Williams (P-L) avait écopé de la plus lourde sanction, avec une exclusion des parquets jusqu'au 30 mars toutes compétitions confondues. Les autres joueurs punis de suspension ferme sont, côté Paris-Levallois, Daniel Ewing (6), et côté Gravelines Cyril Akpomedah (6), Yannick Bokolo (4 matches dont 2 ferme), Yakhouba Diawara (3 dont 1) et John Holland (2 dont 1). L'échauffourée avait éclaté après une altercation opposant l'arrière Daniel Ewing et son homologue Yannick Bokolo. La suite avait dégénéré. L'Américain Jawad Williams,  notamment, avait enserré par le cou John Holland, un joueur de Gravelines, pendant une dizaine de secondes. Le résultat de la rencontre n'avait pas été homologué, le règlement de la LNB stipulant que tout match entamé doit aller à son terme. C'est désormais chose faite.

Après ce pugilat vivement condamné par la LNB, la plupart des protagonistes avaient présenté des excuses via Twitter. Les deux clubs avaient déploré la bagarre mais s'étaient rejeté les responsabilités. Mais lundi, l'atmosphère était manifestement à l'apaisement. "Il n'y a absolument aucun différend entre Paris-Levallois et Gravelines", a assuré Christian Devos, président de Gravelines, après ces 8 secondes finales."Les deux clubs s'entendent très bien, cela fait 40 ans qu'on se connaît avec des hauts et des bas, mais il n'y a aucune raison de mettre les clubs en question".

Sur la rixe elle-même, le Paris-Levallois a indiqué à l'AFP n'avoir pas fait appel des décisions. En revanche, Gravelines avait dénoncé des sanctions "iniques"."Suite à ce verdict parfaitement injuste, le BCM Gravelines-Dunkerque va désormais utiliser tous les recours possibles pour faire valoir le droit et rétablir la vérité", avait indiqué le club dans un communiqué, le 27 décembre.
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