En octobre dernier, la cour d'appel d'Amiens avait confirmée la validité de l'expertise vocale impliquant Willy Bardon dans le viol et le meurtre d'Elodie Kulik. Les avocats de l'accusé ont décidé de porter le dossier devant le Cour de cassation.
Les 6 autres individus avaient alors formellement reconnu la voix de Willy Bardon sur l'enregistrement de l'appel téléphonique passée par Elodie Kulik aux gendarmes au moment de son agression.
C'est sur cette base que l'homme, originaire de Montecourt-Lizerolles dans l'Aisne, le même village que Grégory Wiart, le violeur avéré de la jeune banquière, avait été mis en examen pour viol, meurtre, enlèvement, séquestration précédés, suivis ou accompagnés d'autres crimes. Il avait dans un 1er temps reconnu sa propre voix sur les 26 secondes d'enregistrement avant de se retracter.
L'expertise vocale avait été contestée par les avocats de Willy Bardon devant la cour d'appel d'Amiens. Celle-ci avait cependant validé cette preuve en octobre dernier.
Mais les avocats du seul accusé dans ce dossier persistent et se sont portés en cassation: argumentant que les délais n'ont pas été respectés dans la procédure concernant leur client, ils veulent que cette expertise vocale soit tout simplement retirée du dossier et que l'ancien cafetier de Fieulaine (02) soit libéré.
Lors d'une garde à vue, Willy Bardon avait pourtant reconnu que la voix enregistrée pouvait possiblement être la sienne avant de se rétracter et de nier toute implication dans le crime.
S'agissant de la seule preuve contre Willy Bardon, la décision de la cour de cassation pourrait changer le cours de l'enquête qui se poursuit par ailleurs, un 3ème homme ayant été identifié sur l'enregistrement de l'appel téléphonique d'Elodie Kulik.