Les esprits s'échauffent à Quiévrechain (Nord) à l'approche du premier tour des élections municipales. Dans une vidéo diffusée sur Youtube, le maire sortant, Michel Lefebvre (PCF), est venu interrompre un adversaire, Pierre Griner, lors d'un de ses meetings, alors qu'il critiquait son bilan.
La scène a été filmée jeudi dernier à Quiévrechain (Nord) lors d'une réunion publique organisée par la liste menée par Pierre Griner, jeune candidat sans étiquette de 23 ans aux élections municipales. La vidéo a été postée sur Youtube sur le compte du candidat et relayée depuis par La Voix du Nord et l'Observateur du Valenciennois.
On y voit Pierre Griner à la tribune, critiquant le bilan du maire sortant communiste Michel Lefebvre, en place depuis 1977. "On est en train de s'endormir", déplore l'opposant. "Le train passe et nous, on attend sur le quai de la gare sans valise. On regarde les trains passer comme les vaches". Il n'en faut pas plus pour faire bondir Michel Lefebvre, qui s'est invité au meeting de son adversaire. Le maire de Quiévrechain monte carrément à la tribune interrompre Pierre Griner, sous les huées de la salle. On vous laisse regarder :
Un soutien de Pierre Griner, Jean-Claude Tison, doit s'interposer physiquement. "Au début quand je t'ai connu, tu n'étais pas comme maintenant", reproche-t-il au maire sortant. "Tu écoutais les autres et tu faisais ce qu'on te disait. Tu as fait un mandat très bien mais pour les autres mandats, tu n'as plus écouté les autres, plus jamais !"
Joint par téléphone, Michel Lefebvre s'est expliqué sur son "coup de sang". "Il s'agissait d'une réunion publique où tout le monde était invité", nous a-t-il expliqué. "J'ai écouté le discours et le programme de M.Griner pendant 40 minutes. En fin de discours, il a souhaité qu'un certain nombre de personnes participent au débat. Le micro circulait dans la salle. Une personne a alors sorti que le maire était un dictateur et que mes conseillers étaient nuls comme tout. On m'a refusé le droit de parole, alors je me suis levé et j'ai demandé directement la parole à M.Griner. Ses sbires sont arrivés. Un de ses co-listiers m'a même empoigné. J'estime que les propos qui avaient été tenus étaient injurieux et injustes. Les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à me laisser faire. M.Griner n'a pas été très correct. A aucun moment, je n'ai été menaçant, mais en revanche j'ai été menacé. Cela dit, si c'était allé plus loin, j'aurais été tout à fait capable de me défendre..."
