Suppression des départements : le Nord dit "oui, mais...", le Pas-de-Calais "non !"

Patrick Kanner, président du conseil général du Nord, département le plus peuplé de France, s'est dit prêt mercredi à aller plus loin que le big bang territorial proposé mardi par le Premier ministre Manuel Valls. Dominique Dupilet, président du Conseil général du pas-de-Calais se dit "consterné".

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"Allons jusqu'au bout. Puisque le Premier ministre veut un +big bang+, moi j'irais encore plus loin. Je suis prêt à avoir ce débat d'avoir une vraie organisation fédérale, comme en Allemagne, comme en Belgique. Ce serait là le vrai changement. Si on cherche des économies, il faut que tout soit mis sur la table", a déclaré Patrick Kanner à l'AFP.

"Oui à la réforme, oui à une réforme concertée, oui à une réforme adaptée aux territoires, mais il n'y a aucune raison qu'il y ait une collectivité, en l'occurrence le département, qui soit la victime expiatoire des déficits de l'Etat. N'ayons pas qu'une approche purement comptable de la décentralisation, ce serait une erreur", a-t-il ajouté.

"La nuit porte conseil. Hier (mardi) soir j'étais dans un état de KO debout puisque nous n'avions pas du tout été consultés. Aujourd'hui, je me suis relevé et j'ai envie d'y aller. Je suis pour le changement, mais pour un changement maîtrisé qui apporte une vraie valeur ajoutée au citoyen", a affirmé M. Kanner, relevant que les départements étaient "extrêmement utiles dans cette période de crise".

Dupilet "consterné"

Dominique Dupilet, président du Département du Pas-de-Calais, s'est lui déclaré « consterné » par les propos tenus par le Premier Ministre Manuel Valls. Il affirme que le président Hollande s'était engagé à décentraliser plus et à réformer dans la concertation : « C’est dans cet état d’esprit que nous travaillons, de manière contractualisée, depuis des années avec les communes et les intercommunalités pour favoriser les projets de territoires. C’est dans ce même état d’esprit que nous travaillons avec le Département du Nord et la Région pour clarifier et optimiser nos compétences et nos actions. C’est ça la modernité et la démocratie de proximité ! Tout ce travail concerté de longue haleine pour quoi ? Toutes ces heures de travail sur l’acte III de la décentralisation pour quoi ? Pourquoi ces dizaines de visites ministérielles depuis des mois pour voir comment nous travaillons ? Pour annoncer finalement de manière unilatérale la suppression des Départements à l’horizon 2020 ! »

Et Dominique Dupilet ne croit pas non plus aux économies avancées  :  « D’une part, cela n’apportera que des économies marginales, puisqu’il faudra bien répondre aux besoins de la population, et, d’autre part, cela signe la fin des politiques de proximité et de la solidarité territoriale. Décidément, nous nous éloignons de jour en jour de l’héritage de la décentralisation voulue par Pierre Mauroy et des valeurs qui sont les miennes. Mais une chose est sûre, la durée de vie des Départements a toujours été plus longue que celle d’un Premier Ministre...»
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