Le nouveau coup d'éclat de l'un des 26 propriétaires floués dans l'affaire de l'écoquartier d'Arras. Le porte-parole des victimes s'est posté devant l'hôpital d'Arras ce mardi matin avec un panneau annonçant la mise en vente de l'un de ses reins pour 70 000 euros.
Révolte, colère, détresse... Voilà ce qui explique le geste du porte-parole des victimes de l'écoquartier de Saint-Laurent Blangy ce mardi matin. Il s'est posté devant l'hôpital d'Arras avec un panneau annonçant la mise en vente de l'un de ses reins pour 70 000 euros. C'est le solde de la somme qu'il doit rembourser à la banque après avoir acheté un logement qui ne verra jamais le jour.
25 autres propriétaires sont dans le même cas que lui : "C'est une action symbolique. On arrive à des situations catastrophiques pour les familles. On n'arrive plus à payer. On n'a jamais réussi à trouver un avocat pour assigner ce notaire. Et n'on a aucune nouvelle de l'information judiciaire ouverte pour escroquerie en bande organisée."
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L'histoire des victimes de l’écoquartier de Saint-Laurent-Blangy, dont le chantier est à l’arrêt depuis près de deux ans, commence en 2008. A l'époque, les clients se pressent pour acheter une maison ou un appartement labellisés développement durable. Les travaux doivent être achevés fin 2009.
En 2012, l'entreprise chargée des travaux est placée en liquidation judiciaire. Et l’argent des clients s’est envolée.
Des carcasses vides, c'est tout ce qu'il reste du grand projet d'aménagement d'un éco-quartier dans le centre-ville de Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras. Les propriétaires qui s'étaient portés acquéreurs estiment avoir été dupés dès la signature de l'acte de vente. Aujourd'hui ils demandent réparation et accusent le notaire en charge du dossier comme le rappelle ce reportage tourné par France 3 en février dernier.