Toulon - Racing-Métro : les enjeux de la demi-finale du Top 14 ce vendredi au Stade Pierre Mauroy

Toulon - Racing-Métro, c'est la brutale rencontre de deux trajectoires parallèles, de deux équipes qui assoient leur pouvoir par la force et ont quinze jours pour réécrire leur légende, en commençant ce vendredi (20H45) en demi-finales du Top 14 à Lille, au Stade Pierre Mauroy. 

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##fr3r_https_disabled##L'affiche symbolise le triomphe des puissantes émergentes. Noms mythiques du rugby français, englués en deuxième division au coeur des années 2000, repris par des présidents ambitieux en 2006, et désormais opposés pour une place en finale du championnat de France contre Montpellier ou Castres.

Toulon, qui a soulevé trois fois le Bouclier de Brennus (1931, 1987, 1992) mais vient de buter deux fois en finale (2012, 2013), a déjà renoué avec la gloire par un titre européen il y a un an. Il s'agit maintenant d'entrer dans l'histoire, tout simplement. D'abord en conservant la couronne continentale le 24 mai face aux Saracens - ce qu'aucune équipe française n'a réussi - puis en réalisant le doublé avec un titre national le 31 mai au Stade de France. En ce cas, inutile de se figurer la ferveur qui s'emparerait de la Rade où l'on attend frénétiquement le retour du Brennus depuis 22 ans.

Le Racing-Métro a, lui, cinq titres de champion de France à son palmarès mais la saveur du dernier (1990) n'est désormais qu'un vague souvenir. Le fil est un peu rompu avec ce passé lointain mais le recrutement étoffé de l'intersaison est destiné à retisser ce lien.
C'est donc une nouvelle page que tentent d'écrire les hommes de Laurent Labit et Laurent Travers. Et les entraîneurs ont déjà éprouvé la recette en menant la saison passée Castres au pinacle du rugby français, vingt ans après le dernier sacre des Tarnais.

Tenir la bride

Face à l'expérimentée armada toulonnaise, il est peu probable que les Racingmen, qui ont tardé à trouver la bonne carburation cette saison, imaginent leur salut par le jeu. L'expérience plaide en ce sens: c'est en lâchant la bride qu'ils ont été giflés par Montpellier (44-10) il y a deux semaines. Et c'est en la reprenant fermement en mains, avec le pied de Jonathan Sexton (7 pénalités) en sus, qu'ils ont franchi le barrage toulousain vendredi dernier à Ernest-Wallon (21-16), en dépit de tous les pronostics.

Les Ciel et Blanc se souviendront aussi sûrement de leur match à Colombes en décembre face au même RCT: avec des ambitions minimales et des ingrédients simples (occupation, défense rugueuse, combat au sol, réalisme au pied, conquête solide), ils avaient écoeuré les Toulonnais (14-3).
Mais ce succès correspondait aussi à une période creuse pour les hommes de Bernard Laporte qui ont repris depuis leur entreprise de démolition. Ces dernières semaines, les Irlandais du Leinster et du Munster en ont durement fait les frais en Coupe d'Europe. Et en Top 14, le RCT a parfaitement négocié pour terminer premier de la saison régulière et s'épargner un éreintant barrage.

Avec une infirmerie quasiment vide, les Toulonnais suscitent la crainte. Il n'y qu'à avoir la deuxième ligne: entre Ali Williams, Bakkies Botha, Danie Rossouw et Jocelino Suta, Laporte a l'embarras du choix. La question se pose aussi à l'ouverture. Si au Racing, l'Irlandais Jonathan Sexton
débutera, à Toulon il faudra trancher entre Jonny Wilkinson et Frédéric Michalak. L'Anglais semble incontournable mais doit aussi être préservé en vue des échéances futures; le second a été titularisé lors des cinq dernières rencontres de Top 14 mais est moins régulier lors des matches-couperets.
Et si le spectacle n'était pas au rendez-vous sur la pelouse du Stade Pierre-Mauroy, hôte pour la première fois de ce grand raoût, les amateurs pourraient trouver leur compte en tribunes où s'assiéront les deux présidents.

Depuis plusieurs jours, Jacky Lorenzetti et Mourad Boudjellal se livrent à une virulente joute verbale, un peu grotesque par son caractère outrancier, autour de leurs modèles de développement. Peut-être qu'un Brennus amènerait l'un ou l'autre, si ce n'est à satiété, à davantage de sérénité.
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