Environ 150 à 200 salariés de l'entreprise de bâtiment Sogea-Caroni ont manifesté devant la Communauté Urbaine de Dunkerqie. Ils protestent contre l'abandon du projet Arena. Abandon qui pourrait aboutir à des licenciements.
Dans quelques heures, les élus du conseil communautaire de Dunkerque devraient, sauf grosse surprise voter l'abandon définitif du projet Arena.
Un abandon qui fait réagir vivement les salariés de l’entreprise de bâtiment Sogea Caroni (groupe Vinci Construction France) qui ont décidé de le faire savoir.
Ils étaient 150 à 200 ce lundi soir. Leur message : "Les élus, sauvez nos emplois". Selon eux, l'abandon du projet (qu'ils devaient construire) pourrait aboutir d’environ 120 à 180 emplois dès cet automne. Depuis six mois déjà, de nombreux salariés sont au chômage technique, dans l'attente du démarage du chantier.
Jugé pharaonique, le projet a été contesté par Patrice Vergriete pendant la campagne électorale. Dès l'élection passée, le "bébé" de l'ancien maire et président de la communauté urbaine de Dunkerque Michel Delebarre a donc été enterré. Son successeur a obtenu le soutien des maires du territoire pour l'abandonner. L'Arena, salle de 10 000 places qui devait notamment accueillir les matches de USDK (D1 de handball) et du BCM (Pro a, basket), ne sera pas ! Elle aurait dû être inaugurée à l'automne 2015 dans le quartier du Grand Nord à Petite-Synthe. Le coût total de cette salle aurait avoisiné les 180 millions d'euros, si elle avait été réalisée. Mais son abandon devrait coûter entre 30 et 52 millions d'euros (études, pénalités...).
Le vote de ce lundi soir doit entériner officiellement la décision. Les salariés de Cogea-Caroni espèrent, sans trop d'illusions, qu'il n'est pas trop tard pour que les élus changent d'avis...
Un frein pour le développement du BCM et de l'USDK
Cet abandon fait aussi grincer des dents du côté des sportifs (BCM et USDK) qui voyaient dans cet Arena un moyen d'avoir de nouvelles ambitions. "Avoir une salle plus grande est capital pour le développement du club. Sinon cela va être un gros coup de frein, martèle le président nordiste. Une Arena de10.000 places pouvait être un phare pour la région. Maintenant un choix politique a été fait. Je pense qu'un projet de salle de 6.000 places dévouée uniquement au sport serait une bonne jauge."
L'USDK, qui avait une dérogation pour évoluer dans sa salle cette année en Ligue de Champions, pourrait disputer ses matches de C1 l'an prochain au Kursaal, le Palais des Congrès. La mairie a en effet lancé une étude pour voir s'il était possible d'aménager le lieu pour accueillir au moins 4.000 spectateurs.