Le verdict peut surprendre : 25 ans et non 29 ans de réclusion criminelle. Kazim Genc, accusé d’assassinat, est moins lourdement condamné en appel devant la cour d’assises de Saint-Omer.
Ultime rebondissement de ce procès en appel hors normes, la peine de Kazim Genc est moindre qu'en première instance, alors que ces derniers jours, en appel à Saint-Omer, Kazim Genc n'était plus présent, ni ses avocats Mes Eric Dupond-Moretti et Frank Berton. Ce procès marquera sans doute l’histoire judiciaire de la région.
L’accusé, condamné une première fois devant la cour d’assises de Douai, en juillet 2012, à 29 ans de prison, a toujours nié. Il l’a dit et répété, il n’est pas l’assassin de cet homme qu’il accusait d’avoir frappé sa jeune épouse à Lille Fives… Un véritable guet-apens soutiendra l’avocat général.
Depuis ce premier procès, l’atmosphère entre l’accusation et les avocats de la défense qui exigeaient un acquittement, n’a cessé de s’envenimer. Les avocats ont tout tenté pour que ce procès en appel n’ait pas lieu à Saint-Omer.
Mais toutes leurs requêtes ont été rejetées... Commis d’office par la présidente de la cour d’assises, Maître Frank Berton, l’un des défenseurs de Kazim Genc, en dépit de toutes les règles d’usage, a néanmoins refusé d’assister son client, allant jusqu’au bout d’une stratégie de rupture sans précédent.
Résultat, ce procès en appel a eu lieu sans l’accusé et sans les avocats et le verdict cette fois est sans appel : 25 ans de prison et non 29 comme en première instance, en présence des avocats.
Rappel des faits
Lille-Fives, novembre 2007. Zakaria Ban El Mahdi est exécuté dans sa voiture par un homme. Les témoins ne reconnaissent pas Kazim Genc lors du procès en première instance, mais l'avocat général soutient que la vive opposition entre les deux hommes dans un cinéma quelques jours auparavant, et l'agression en retour de la femme de Kazim Genc, aurait motivé ce dernier à se venger. En première instance, l'accusé a été condamné à 29 ans de prison. Il a toujours nié.