Un dossier sur fond de règlement de comptes selon l'avocat général Luc Frémiot, avec une victime assassinée en 2007 à Lille. Un accusé condamné à 29 ans de réclusion en première instance mais aussi des avocats de la défense et un avocat général qui s'opposent violemment sur ce dossier.
Six mois après l'interruption et le renvoi du procès de Kazim Genc, l'ambiance est à peine retombée à l'ouverture du procès en appel. Dans la salle, les mêmes protagonistes qu'en novembre dernier et très vite les mêmes tensions. entre Luc Frémiot et les deux avocats de la défense Frank Berton et Eric Dupond-Moretti .
Le deux ténors du barreau sont ulcérés de s'être vus refuser le renvoi du dossier devant une autre juridiction. Ils en appellent à la cour européenne de justice.
Ce matin, ils ont plaidé un autre renvoi au motif de l'indisponibilité de Me Dupond-Moretti, retenu par un procès à Evry. "Ce n'est pas la veille d'un procès que l'on fait part de son indisponibilité", ont réagi la présidente et l'avocat général avant d'ajouter : "Ils étaient au courant des dates du procès depuis le 13 février".
A la reprise d'audience cet après-midi, Me Frank Berton a déposé une requête en récusation contre la présidente. Une suspension de séance a lieu jusque 17h45. Rappel des faits
Lille-Fives, novembre 2007. Un homme est exécuté dans sa voiture par un autre. Les témoins ne reconnaissent pas Kazim Genc lors du procès en première instance, mais l'avocat général soutient que la vive opposition entre les deux hommes dans un cinéma quelques jours auparavant, et l'agression en retour de la femme de Kazim Genc, aurait motivé ce dernier à se venger. En première instance, l'accusé a été condamné à 29 ans de prison. Il a toujours nié.