Mondial 2014, forfait de Ribéry : le médecin du Bayern contre-attaque

Le médecin du Bayern Munich Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt a contre-attaqué vendredi après avoir été la cible des critiques du docteur de l'équipe de France concernant la gestion du cas Franck Ribéry, forfait pour le Mondial-2014 en raison d'une lombalgie.

La réplique du camp bavarois n'a donc pas tardé. Vingt-quatre heures après avoir été mis en cause de manière feutrée mais néanmoins claire par Franck Le Gall sur ses méthodes de guérison à base de piqûres, le célèbre praticien du Bayern et de l'équipe d'Allemagne s'est fendu d'un communiqué pour se défendre.

"Ribéry n'a pas (...) de peur panique des piqûres" mais "a seulement refusé le traitement à la cortisone proposé en France", a-t-il souligné alors que son homologue français avait pointé du doigt la crainte de "Francky" de subir des infiltrations. 

"Franck appartient à un club où le mode de traitement de toutes pathologies, quelles qu'elles soient, se fait à base de piqûres, avait souligné Le Gall. A un moment, il n'en pouvait plus des piqûres, donc, on ne l'a pas fait parce qu'il a peur des piqûres."

Selon le Dr Müller-Wohlfahrt, Ribéry est d'ailleurs retourné à Munich après son forfait "pour se faire soigner sans cortisone et sans antidouleurs" et l'attaquant français "estime qu'une participation au Mondial aurait été possible s'il s'était fait soigner par lui".

Une belle pierre dans le jardin de l'encadrement médical des Bleus, qui a tenté de remettre sur pied Ribéry durant deux semaines avant que la pièce maîtresse de l'équipe de France ne soit contraint de jeter l'éponge lors d'un dernier test, le 6 juin.


Où l'on reparle de l'Actovegin

La différence entre les protocoles en vigueur au Bayern et chez les Bleus est à l'origine de la polémique. Le médecin allemand, devenu au fil des ans celui des plus grands sportifs de la planète - dont la star du sprint, le Jamaïquain Usain Bolt -, a en effet toujours alimenté toutes sortes de fantasmes sur ses pratiques, essentiellement à base d'injections.

Le Dr Müller-Wohlfahrt a ainsi tenu à préciser qu'il avait mis à la disposition du médecin de l'équipe de France "tous les documents et analyses" et qu'il avait communiqué par téléphone "son point de vue au sujet des douleurs" de Ribéry.

Il a également rappelé que "le traitement aux infiltrations à l'Actovegin" (produit à base de sang de veau déprotéiné), dont il s'est fait une spécialité, est "explicitement autorisé par l'Agence mondiale antidopage".

Or ce produit, interdit en France, ne rappelle pas forcément de bons souvenirs aux Bleus. Durant l'Euro-2008, le capitaine Patrick Vieira, blessé à la cuisse gauche et désireux de rejouer le plus rapidement possible, était entré en contact avec le Dr Müller-Wohlfahrt par l'intermédiaire de Willy Sagnol, à l'époque joueur du Bayern Munich. Le médecin lui avait alors proposé de procéder à une piqûre d'Actovégin, ce qu'avait fermement refusé son collègue de l'équipe de France, Jean-Pierre Paclet.

Vieira n'avait alors pas hésité à dénoncer "des incohérences sur l'estimation de la blessure et sur les traitements donnés" et à tacler sévèrement le staff médical des Tricolores, la veille du dernier match contre l'Italie. Contrairement au sélectionneur Raymond Domenech, maintenu à son poste, le Dr Paclet n'avait pas survécu au fiasco de la France en Suisse et en Autriche et à son élimination piteuse au 1er tour (1 nul, 2 défaites).
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