A Merris (Nord), un collectif de parents d'élèves a appelé à boycotter l'école ce mercredi matin pour marquer leur opposition à la réforme des rythmes scolaires.
Ce mercredi à 9h, seuls quelques parents d'élèves de Merris, petite commune de 1000 habitants située dans les Flandres, étaient à l'ouverture de l'école pour déposer leurs enfants. Les autres ont suivi l'appel au boycott lancé par un collectif. Certains se sont rassemblés, vêtus d'un gilet jaune, pour rappeler leur opposition aux nouveaux rythmes scolaires et à l'école le mercredi matin.
"Le privé n'est pas obligé d'appliquer le décret", déplore une mère d'élève. "Je trouve que ça va creuser encore le fossé et les différences entre le public et le privé, mais aussi entre les villes et les campagnes qui ne peuvent pas faire du temps périscolaire aussi riche". "Si aujourd'hui, on ose dire les choses, peut-être que d'autres parents, qui restent aujourd'hui dans le silence, se rallieront à nous, comprendront qu'il faut qu'on bouge, qu'on ose dire qu'on n'est pas d'accord sur ce qui est mis en place et que contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire, ce n'est pas pour le bien de nos enfants", espère une autre.
Ce matin seulement un quart des élèves de maternelle et un peu moins de la moitié des primaires étaient présents dans les classes. Fort de ce succès le collectif va reconduire le boycott des cours mercredi prochain.
Les écoles finalement ouvertes à Billy-Montigny
Les quatre écoles de Billy-Montigny (Pas-de-Calais), que le maire communiste avait menacé de laisser fermées mercredi pour protester contre la réforme des rythmes scolaires, étaient ouvertes normalement ce mercredi. "Les écoles sont ouvertes", a déclaré à l'AFP la mairie de cette commune du bassin minier, sans plus de commentaires. "Les élèves sont accueillis normalement à Billy-Montigny. Les cours ont pu être dispensés", a-t-on indiqué à la préfecture du Pas-de-Calais. "Il n'y a pas de blocage ce (mercredi) matin", a ajouté la préfecture, qui a introduit mardi un référé-liberté (procédure d'urgence) à l'encontre du maire Bruno Troni pour "faire respecter la légalité républicaine".Mardi, à l'occasion de la rentrée scolaire, une chaîne cadenassée avait été posée sur les accès aux écoles, qui avaient ouvert avec 20 minutes de retard. Le maire avait par ailleurs "annoncé oralement qu'il n'y aurait pas d'accueil" mercredi, avait expliqué la préfecture. Bruno Troni n'était pas joignable dans l'immédiat. Dans le Nord aussi, la préfecture a déposé des requêtes devant le tribunal administratif contre des arrêtés de fermeture des écoles à Hautmont et Phalempin. A Haumont, une école sur neuf a malgré tout accueilli des enfants ce mercredi.
Selon le Ministère de l'Education Nationale, seules "une grosse quinzaine" de communes en France ont refusé d'ouvrir leurs écoles ce mercredi matin.