L'enquête se poursuit autour du père de 43 ans qui a tué son fils de 11 ans ce dimanche à Noyelles-lès-Vermelles.
L'homme de 43 ans originaire de Noyelles-lès-Vermelles (Pas-de-Calais) qui s'est dénoncé à la police pour la mort de son fils de 11 ans, poignardé à mort dans la nuit, a tout avoué pendant son audition. Il est "très froid, très cohérent, très lucide", selon le parquet de Béthune. Il assume son "passage à l'acte" même s'il reste impossible de comprendre ses motivations. Il continue d'affirmer qu'il a été guidé "par des voix" pour donner neuf coups de couteau à son fils au niveau du thorax. "La difficulté ne tient pas tant à la matérialité des faits, qui parait relativement claire, qu'à la motivation que l'on a encore du mal à appréhender", a déclaré le procureur de la République Philippe Peyroux, qui évoque une affaire "atypique".
Selon un voisin, le père de famille "faisait tout pour son fils", qu'il élevait "seul depuis le départ de sa mère peu après sa naissance." Le père de famille venait de refaire la chambre de son fils et de lui acheter un chien, rien ne pouvait donc laisser présager un tel drame. Ce voisin l'avait encore vu ces derniers jours, il lui avait parlé de son désir d'aider encore plus les autres, et devait démarrer un nouveau travail demain lundi. Les premiers éléments de l'enquête montrent que le père s'occupait "plutôt bien" de son fils, qu'il élevait seul depuis longtemps. L'enfant était bon élève et les deux partageaient des activités. "Ils avaient apparemment une existence tout à fait normale, sans difficulté particulière", a rapporté M. Peyroux. "C'est la raison pour laquelle on a du mal à comprendre pourquoi il s'est retourné avec cette violence sur son enfant", a-t-il ajouté.
Une dernière soirée avec son fils
L'homme, divorcé et qui avait la garde de son fils, était seul à son domicile avec l'enfant au moment du drame. Il a été examiné par un médecin psychiatre ce lundi matin. Selon les premières conclusions, il ne souffrirait d'aucune maladie mentale. Selon le parquet, il ne sera donc pas hospitalisé. Il n'a pour l'instant pas été déterminé si son jugement était altéré au moment des faits et donc s'il sera pénalement responsable de son acte.Il semble que l'homme ait souhaité passer une dernière soirée avec son fils en l'emmenant dans un restaurant "pour lui faire plaisir, tout en sachant que ce serait sa dernière soirée", laissant entrevoir une préméditation.