Le procès devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer d'un homme de 24 ans, soupçonné d'avoir appelé plusieurs commissariats en France pour annoncer des attentats au nom du jihad, a été renvoyé au 17 novembre et une expertise psychiatrique doit être effectuée.
Le tribunal a par ailleurs décidé de maintenir le suspect, interpellé début octobre, en détention provisoire. Originaire de Calais, domicilié dans l'agglomération lyonnaise, il est accusé de menaces de mort envers des fonctionnaires de police et des sapeurs-pompiers, pour avoir appelé entre le 1er et le 3 octobre plusieurs commissariats en France.
L'homme avait appelé successivement les commissariats de Lyon, Nantes, Evry (Essonne) ou Brest en prédisant ou annonçant notamment des attentats au nom du jihad, avait expliqué la Direction générale de la police nationale (DGPN). Il a été "tracé" jusque dans un hôtel situé à Coquelles (Pas-de-Calais) où il a été interpellé.
Le jeune homme, qui semble ne pas jouir de toutes ses facultés mentales, aurait agi par vengeance envers les services de police qui l'ont dans son adolescence ramené chez lui après plusieurs fugues, a-t-on appris à l'audience. Le jeune homme de 24 ans possède déjà 12 mentions à son casier judiciaire pour appels malveillants, même s'ils concernaient jusqu'à présent son entourage. En tant que mineur, il avait déjà subi plusieurs expertises psychiatriques. La peine maximale encourue est de 5 ans d'emprisonnement ferme.