Jan Jambon, nouveau ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre belge démarre son mandat en fanfare en déclarant que la collaboration était une erreur, mais que ceux "qui ont collaboré avec les Allemands avaient leurs raisons". Des déclarations qui ne passent pas inaperçues Outre Quiévrain.
Première conférence de presse, premières déclarations polémiques. Deux jours après avoir prêté serment, Jan Jambon, nouveau ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre belge met les pieds dans le plat dans une interview à la presse où il indique que la collaboration, sous l'occupation nazie vécue en Belgique pendant la Seconde Guerre Mondiale, était une erreur. Mais il ajoute que "les gens qui ont collaboré avec les Allemands avaient leurs raisons. Moi, je ne vivais pas à cette époque-là". Les propos du ministre N-VA (la Nouvelle alliance flamande, parti indépendantiste) font couler beaucoup d'encre Outre-Quiévrain.
Réaction indignée du leader du Centre démocrate humaniste
Interviewé ce lundi matin sur RTL Belgique, Benoît Lutgen, président du cdH (centre démocrate humaniste) s'est déclaré particulièrement heurté : "Cela me choque au plus profond de moi-même, dans mes convictions politiques. "Le chef du parti centriste, qui a refusé en juin de participer à la nouvelle coalition gouvernementale très marquée à droite,s'indigne par ailleurs du fait que Jan Jambon n'ait aucun complexe à parler de ses participations passées à des meeting de Jean-Marie Le Pen, et d'autres leaders d'extrême droite. : " Le MR (Mouvement Réformateur , parti du nouveau premier ministre Charles Michel, NDLR) a mis à la tête de l'Etat un personnage sulfureux, qui considère que sa participation à des meetings de Monsieur Le Pen ou à l'extrême droite est un fait divers. Vous savez à quoi cela me fait penser? A Monsieur Le Pen qui disait que 'les fours crématoires deviennent un détail de l'histoire'. Ce n'est pas un fait divers de participer à des meetings d'extrême droite."Vous savez à quoi cela me fait penser? A monsieur Le Pen qui disait que 'les fours crématoires deviennent un détail de l'histoire'