Le pronostic vital était engagé pour un jeune spectateur de 8 ans qui a été blessé par un palet à un match de hockey à Dunkerque samedi soir. Il est en état de mort cérébrale.
Un garçon de 8 ans est mort dimanche, après avoir été blessé par un palet envoyé dans les tribunes au cours d'un match de hockey sur glace entre Dunkerque et Reims (2e division) samedi soir, a-t-on appris d'après le compte twitter de l'équipe de Dunkerque.
C'est avec grande tristesse que nous vous annonçons le décès du petit Hugo ce matin... R.I.P petit ange
— Corsaires Dunkerque (@CorsairesDk) 2 Novembre 2014
Le jeune spectateur a été transporté dans un état grave d'abord à Dunkerque, puis à Lille dans la nuit où il a été admis au service de réanimation pédiatrique. Samedi soir, un pompier et un chirurgien --le président du club de Reims Benoit Vrielynck selon La Voix du Nord--, qui étaient sur place, lui avaient prodigué les premiers soins, ont indiqué de leur côté les secours. L'enfant a dû être réanimé après l'impact, avait également expliqué l'équipe des Corsaires de Dunkerque sur son compte Twitter.
Le jeune garçon a été réanimer. Nous en serrons d'avantage plus tard. Toutes nos pensées à la famille, courage.
— Corsaires Dunkerque (@CorsairesDk) 1 Novembre 2014
Le garçon se trouvait dans une section des tribunes à un endroit où le palet, sorti de l'aire de jeu, peut atteindre le public. "Il faisait partie de la famille du club", a déclaré Franck Vanwormhoudt, président des Corsaires, qui a demandé de respecter le deuil de la famille et du club. L'accident s'est déroulé un peu plus de trois minutes avant la fin du match. Un joueur de Reims a dégagé le palet en direction du fond de la patinoire, mais sa trajectoire a été déviée par un coéquipier, envoyant le palet dans les tribunes. "C'est arrivé sur la mauvaise personne, au mauvais endroit", a indiqué M. Vanwormhoudt. Il semble que l'enfant, venu avec son père, ait été touché au niveau de l'oreille. Sous le choc, il a fait un arrêt cardiaque. Les secours présents sur place, avec l'aide du président du club de Reims, chirurgien de profession, ont pu le réanimer dans un premier temps.
Sur les réseaux sociaux les messages de sympathie à la famille se multiplient.
Tout le hockey français a une pensée pour les @CorsairesDk et ce supporter en cette soirée de championnat
— Maxime Cazenave (@Maxime_Caze) 1 Novembre 2014
C'est tout une patinoire qui est sous le choc. Un grand merci pour tout vos messages.
— Corsaires Dunkerque (@CorsairesDk) 1 Novembre 2014
Bon rétablissement au supporter de Dunkerque touché par un puck ce soir. Au tour des municipalités de faire qq chose avant un drame #courage
— Sebastian Ylönen (@SebYlonen) 1 Novembre 2014
"C'est dur. Tout le monde se connaît, tout le monde connaît le gamin, on le vit affectivement", a réagi, extrêmement ému, le maire de la ville, Patrice Vergriete, spectateur régulier de hockey avec ses enfants.En début d'après-midi, plusieurs dizaines de personnes, effondrées, se pressaient à l'entrée de la patinoire restée fermée pour déposer des fleurs, a constaté l'AFP.
L'établissement est aux normes de la Fédération française de hockey sur glace pour le niveau de compétition de Dunkerque, a précisé Patrice Vergriete, ce que confirme Eric Ropert, directeur général de la FFHG. "Il n'y a du plexiglas que derrière les buts. Sur les côtés, il n'y a que les rambardes", a-t-il précisé à l'AFP. "La Fédération est catastrophée. La première chose à laquelle on a pensé, c'est de soutenir ses parents et ses coéquipiers", a-t-il ajouté alors que la FFHG a
publié un communiqué de condoléances.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Dunkerque pour déterminer les circonstances exactes de l'accident. Il semble que le palet soit sorti de l'aire de jeu au niveau de l'absence de protections hautes. Un tel accident est inédit en France, selon Eric Ropert. Un joueur était mort sur la glace après un tir dans la cage thoracique qui avait entraîné un arrêt cardiaque. En revanche au moins quatre faits similaires se sont produits en Amérique du Nord, où le sport est très populaire, en 1979, 1984, 2000 et 2002 .
Sur cette photo prise avant l'incident, on voit bien qu'une partie du public n'est pas protégée.