David van Hemelryck, le conducteur de l’avion de tourisme qui a survolé mardi en fin de matinée le site de Notre Dame de Lorette avec une banderole «Hollande démission », a tenté d’expliquer son geste controversé sur le plateau de C à Vous, sur France 5.
"J’ai risqué ma vie moi aussi pour défendre la liberté […] lorsqu’on est à 500 pieds seul, la moindre de panne, on meurt". Les explications données par David van Hemelryck sur le plateau de l’émission de France 5 C à vous peuvent paraître aussi choquantes que son geste.Mardi, ce diplômé de Polytechnique de 33 ans a survolé le site commémoratif de Notre-Dame de Lorette avec un avion de tourisme tirant une banderole "Hollande démission". Une démonstration déplacée en ce jour d’hommage aux anciens combattants de la Grande guerre et condamnée par l’ensemble de la classe politique.
En ce 11 novembre, voir sur Twitter que le petit avion flanqué de la banderole anti-Hollande survole NotreDameDeLorette #Indécence #Honte
— François de Rugy (@FdeRugy) November 11, 2014
Particulièrement minable oui. RT @AlexisBraud: Honte à ceux qui centrés sur leurs aigreurs détournent les commémorations de toute la nation
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) November 11, 2014
"C’est une façon de rendre hommage aux anciens combattants"
Invité de C à vous, sur France 5, mardi soir, David Hemelryck s’est défendu d’avoir récupéré ce jour symbolique. "Défendre la liberté et la démocratie, le 11 novembre, c'est précisément le jour pour faire honneur à nos anciens tombés sur le champ d'honneur", a-t-il déclaré, allant jusqu’à se comparer aux poilus de la Première Guerre mondiale.A la question "Reconnaissez-vous que vous avez détourné ce qui devait être une commémoration ?", David van Hemelryck est allé jusqu’à répondre : "Absolument pas, je considère même que c’est M. Hollande qui l’a détourné. M. Hollande ne représentant qu’un Français sur dix."
Arraisonné par les gendarmes après son atterrissage sur la piste de Roclincourt, cet ancien fidèle de la Manif pour tous a été conduit au Tribunal de Grande instance d’Arras d’où il est reparti libre, indique la Voix du Nord. Le parquet d’Arras a simplement déclaré n’avoir "constaté aucune infraction". Par ailleurs, aucune plainte n’a été déposée pour "Offense au chef de l’Etat".
Contraint à me poser à Arras
Entouré de gendarmes et hélicoptères armée
@David_vanH pic.twitter.com/sEy8l6wFPy
— Hollande-Démission! (@David_vanH) November 11, 2014
Depuis près de deux ans, David van Hemelryck ne vit plus que pour obtenir la démission de François Hollande. Selon un portrait de l’opposant au président de la République réalisé en octobre par le Journal du Dimanche, il serait également à l’origine des "150 sifflets distribués lors du défilé du 14-Juillet 2013 sur les Champs-Elysées".