L'équipe de France a effectué ses premiers entraînements dans le Nord. Comme le court au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq ne sera disponible que mardi, les Bleus se sont exercés lundi à Marcq-en-Baroeul, dans la banlieue de Lille, où la Ligue des Flandres avait mis à disposition deux courts en terre battue. Tous les joueurs français se sont entraînés, mais ils n'ont pas été logés à la même enseigne. Jo-Wilfried Tsonga est le seul à ne pas avoir participé à la session matinale, tandis que Richard Gasquet a eu droit à une double session. Gasquet et Julien Benneteau, qui a rejoint le groupe dimanche après sa demi-finale au Masters de double de Londres, ont joué dès 10h30 et ont été rejoints une heure plus tard par Gilles Simon et Gaël Monfils. Tsonga est arrivé à 16h00, en compagnie de Gasquet.
Et les Suisses ?
Roger Federer et Stanislas Wawrinka sont arrivés séparément à Lille lundi après-midi. Mais ils ont tous deux joué au chat et à la souris avec les journalistes qui les attendaient devant l'hôtel de la délégation helvète. C'est d'abord Wawrinka, arrivé de Londres en Eurostar, qui s'est joué des caméras vers 13h30. Alors que des barrières métalliques venaient d'être placées à l'entrée de l'établissement, le convoi transportant le joueur est passé sans ralentir et s'est dirigé vers la rue à proximité pour pénétrer dans l'hôtel par l'entrée des cuisines. Un fourgon du convoi s'est même mis en travers du trottoir pour gêner les caméramen et photographes qui arrivaient en courant et les empêcher d'apercevoir le Suisse. Vers 16h00, Federer, qui a rallié Lille en jet privé, a également réussi à tromper les journalistes. Après être passé devant l'hôtel et avoir fait demi-tour, une première voiture du convoi s'est arrêtée devant l'hôtel. Tandis que les journalistes s'approchaient, la seconde voiture, où se trouvait le joueur suisse, a déboité et accéléré violemment afin d'aller également s'engouffrer dans l'entrée des cuisines.
Le capitaine de l'équipe de France Arnaud Clément a commenté avec prudence les rumeurs de tensions entre Roger Federer et Stanislas Wawrinka, qui seraient apparues samedi à l'issue de la demi-finale du Masters, remportée samedi par le Bâlois après avoir sauvé quatre balles de match. "
J'ai vu une poignée de mains avec beaucoup de respect, j'ai vu un combat acharné entre deux grands champions. Je connais trop la musique pour savoir ce qui peut être écrit, ce qui peut être vrai, ce qui peut être faux. Je ne crois pas (ce qui se dit). En début d'année, ils ont passé un pacte pour gagner la Coupe Davis. Ils la jouent à fond et je suis persuadé qu'ils ont une cause commune très forte qui les lie aujourd'hui."
