Le fonds américain PHP, repreneur du groupe verrier Arc International a présenté mardi son projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) aux syndicats, annonçant un recrutement plus important que prévu, mais toujours 550 suppressions de postes, selon une source syndicale.
##fr3r_https_disabled##"La bonne surprise de la journée est qu'il y a plus de créations que ce qui avait été annoncé dans un premier temps. On nous avait parlé de 150 et là on est au-dessus de 200", a déclaré Frédéric Specque (CGT) secrétaire du comité d'entreprise, à l'issue d'un CE extraordinaire. "Mais il y a aussi 550 suppressions de poste, donc le PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr) pourrait au plus fort concerner 350 personnes", a ajouté le syndicaliste.
Le 24 décembre dernier, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait estimé qu'Arc International, qui emploie actuellement quelque 10.500 personnes, dont 5.700 en France, était "sauvé" grâce au projet de reprise par le fonds américain. Les négociations doivent reprendre mercredi avec notamment la question des reclassements et des licenciements.
400 millions d'euros de dettes
Dans un communiqué, l'Union Fédérale de l'Industrie & la Construction de l'UNSA et le syndicat UNSA Arc International, premier syndicat de l'entreprise, se sont montrés plus critiques envers le plan de reprise. L'UNSA a ainsi déploré "l'abandon de la demande de classement amiante de l'entreprise et, pire, le renoncement à défendre individuellement les salariés malades de l'amiante". L'accord doit être trouvé au plus tard le 9 février sous peine de déclencher unredressement judiciaire. L'Unsa affirmait également mardi dans son communiqué que le repreneur avait posé comme condition "la négociation d'un accord majoritaire de PSE en 13 jours tout compris".
Arc International se présente toujours comme le leader mondial des arts de la table avec des marques connues comme Arcoroc, Cristallerie d'Arques ou Arcopal. Mais il voyait son chiffre d'affaires -de quelque 900 millions d'euros en 2013- baisser depuis des années tandis que sa dette atteignait près de 400 millions d'euros. Peaked Hill Partners LLC (PHP) prévoit de débourser 58 millions d'euros pour recapitaliser l'entreprise en difficulté, tandis que la famille Durand, propriétaire historique, ajoutera 2 millions d'euros.
Pour échapper à un redressement judiciaire les Durand cherchaient activement un repreneur depuis plus d'un an.