Le ministre de l’Economie en visite mercredi 24 décembre au siège d’Arc International a annoncé que l’entreprise était "sauvée" grâce à sa reprise par un fonds américain qui doit lui verser près de 60 millions d’euros. 550 emplois seront, malgré tout, supprimés.
Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, était en visite mercredi 24 décembre à Arc international alors qu'un comité d'entreprise extraordinaire devait se réunir. Il a annoncé que l’ "avenir industriel" du groupe verrier était garanti par le projet de reprise que le fonds américain Peaked Hill Partners (PHP) présentait le jour même au comité d’entreprise. Le repreneur doit verser 58 millions d’euros à l’entreprise. La famille Durand, propriétaire de l’entreprise, versera de son côté 2 millions d'euros.550 emplois seront supprimés mais les syndicats se disent malgré tout soulagés car 10 500 emplois étaient en jeu, dont près de 5 700 en France. "90% des emplois sont sauvés", a déclaré M. Macron à la presse. Selon La Voix du Nord, "la priorité sera donnée à ceux qui souhaitent partir en raison de l’âge ou de la maladie". Les suppressions de postes via un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) seront compensées en partie par le recrutement de 150 personnes.
"Ça va aller maintenant"
PHP promet également d’investir en France. Environ 28 millions sur le site d’Arques, selon Patrick Puy, le dirigeant du groupe verrier, cité par La Voix du Nord. Dans son live sur la venue dEmmanuel Macron, La Voix du Nord cite Caroline Saudemont, la maire d'Arques. "Ça va aller maintenant", souffle-t-elle.Le plan devra être revu et définitivement mis au point avant d’être d'être signé au milieu de la semaine prochaine, puis soumis à un autre CE extraordinaire le 6 janvier, a indiqué le secrétaire du CE, Frédéric Specque (CGT).
Arc International, qui se présente toujours comme le leader mondial des arts de la table avec des marques connues comme Arcoroc, Cristallerie d'Arques ou Arcopal, voyait son chiffre d'affaires -de quelque 900 millions d'euros en 2013- baisser depuis des années tandis que sa dette atteignait près de 400 millions d'euros.