Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron se rendra ce mercredi à Arques (Pas-de-Calais) pour rencontrer les salariés du groupe verrier en difficulté, Arc International, alors que doit se tenir un comité d'entreprise extraordinaire examinant le projet de reprise par Peaked Hill Partners LLC (PHP).
M. Macron arrivera en milieu de matinée pour "renouveler le soutien de l'Etat", a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministre. Le ministre, qui s'adressera au personnel avant de rencontrer la presse vers midi, veut assurer les salariés de sa "mobilisation dans le cadre des discussions qui vont prendre place entre les investisseurs et les représentants des salariés pour assurer la reprise du site dans les meilleures conditions", ajoute le cabinet du ministre dans un communiqué.Le comité d'entreprise, ouvert vendredi mais rapidement suspendu, n'avait pu se tenir mardi matin comme initialement prévu, le plan de reprise n'étant pas encore finalisé. L'actionnaire principal, la famille Durand, cherche depuis plus d'un an un repreneur, le groupe en perte de vitesse depuis des années étant endetté à hauteur de 300 à 400 millions d'euros.
L'apport en fonds propres attendu pour sauver l'entreprise et ses quelque 10.520 employés, dont 5.690 en France concentrés dans le Pas-de-Calais déjà très affecté par le chômage, tourne autour de 60 millions d'euros, selon une source proche du dossier.
Redressement judiciaire ?
Faute de repreneur, le groupe verrier au chiffre d'affaires - en baisse constante ces dernières années - de quelque 900 millions d'euros, pourrait se retrouver en redressement judiciaire dès le 9 janvier. Face à cette échéance, les différents interlocuteurs -représentants de la famille Durand, de PHP et de l'Etat- se sont réunis mardi à Paris dans le cadre du Comité interministériel recherche industrie (CIRI), selon une source proche du dossier, faisant état de progrès significatifs.A ce stade, divers points du projet industriel et financier de PHP (investissements, plan social..), pourraient être abordés mercredi au CE, mais le plan de reprise lui-même, s'il était mis au point d'ici-là, ne devrait être formellement présenté au CE que le 6 janvier, avait indiqué mardi à l'AFP le secrétaire du CE Frédéric Specque. "Il nous été dit que les négociations avançaient bien", avait-il précisé, sans cacher cependant l'"inquiétude" du personnel.