Charlie Hebdo : Delambre, ami nordiste de Cabu, témoigne... et dessine

Delambre vit près du Touquet. Dessinateur au Canard Enchaîné, il était avec Cabu hier mardi au Canard enchaîné. Il pleure la perte d'un ami et dessine : "La meilleure façon de répondre c'est un dessin..."

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

##fr3r_https_disabled##Delambre, était chez lui, dans sa maison près du Touquet, ce mercredi matin, quand il a appris la nouvelle : "J'ai pleuré", raconte-t-il. Dessinateur pour le Canard Enchaîné et d'autres titres, Delambre était encore hier avec Cabu. "On se voyait tous les mardis pour le bouclage au Canard. Hier, on a plaisanté à propos du vaccin de la grippe. Lui disait "Je ne me suis jamais fait vacciner". Je lui ai dit : "Tu nous enterreras tous". On s'aimait bien. Cabu me laissait mettre ses dessins en couleur. Il y avait une belle amitié entre nous.

Delambre parle d'une voix calme, triste, marquée par les événements : "Cabu c'était quelqu'un de bien. Il ne disait jamais de mal de quelqu'un. Et je connais personne qui ne l'appréciait pas. Il n'a jamais renié ses convictions, sur la politique, sur l'armée, sur l'Eglise... C'était un esprit libre. Des génies comme lui, il y en a un par siècle. Il savait tout dessiner, il savait tout faire... Il adorait le jazz et Charles Trénet. Je n'ai pas envie de parler de lui au passé. Je n'arrive pas à y croire."



J'espère qu'il y aura une réaction. Que ça va ressouder les gens qui croient encore en l'homme.


L'attentat qui a touché Charlie Hebdo et fait 12 morts a évidemment bouleversé Delambre, 65 ans. Cabu, 75 ans, son ami, est parti, probablement parce qu'il dessinait... Au nom de la liberté d'expression : "Il ne voulait pas vivre dans l'insécurité. A l'époque des caricatures, il a eu des policiers qui le protégeaient. Ça l'emmerdait. Il aimait prendre le métro, se baladait dans Paris..."

Ce mercredi après-midi, Delambre s'est tout de suite remis au travail. "Il n' y a qu'une seule façon de répondre pour nous : c'est de continuer à dessiner. A ma place, Cabu, Tignous aurait fait quelque chose de terrible du style "Bal tragique à Charlie Hebdo" mais en même temps, il ne faut jamais faire plaisir aux bourreaux. (...) J'espère qu'il y aura une réaction. Que ça va ressouder les gens qui croient encore en l'homme." Le dessin ci-dessus a été réalisé cet après-midi par Delambre. Sa réponse à un attentat qui l'a laissé "effondré". 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information