L'UFC-Que Choisir demande le retrait de la vente de trois modèles de détecteurs de fumée qu'elle juge "non conformes" après les avoir testés, alors que les logements devront obligatoirement être équipés de tels appareils à compter du 8 mars.
Après avoir examiné les performances de 18 détecteurs, l'association de consommateurs estime, dans une enquête publiée dans le numéro de février de son magazine Que Choisir, que "pas moins d'un tiers, soit six appareils, s'avèrent problématiques". Trois d'entre eux "se sont avérés non conformes car n'ayant pas réussi à détecter des feux de bois et/ou de literie, ou s'étant déclenchés trop tardivement par rapport à un niveau d'opacité des fumées déjà très élevé".
Il s'agit des appareils Arcotec DF0001/KD 108, Elro RM144C et Blyss NB739B-1. L'UFC indique avoir saisi la Direction générale de la consommation (DGCCRF) pour demander le retrait du marché des deux premiers, ainsi que le rappel des exemplaires déjà vendus.
Quant au troisième, commercialisé par l'enseigne Castorama, précise l'UFC, il n'aurait pas dû se trouver en rayons: la DGCCRF a en effet imposé son rappel en janvier 2013. "Nous l'avons acheté en juin 2014, soit 18 mois après l'obligation de retrait" imposée au distributeur, souligne l'association de consommateurs, demandant que l'appareil soit "vraiment retiré des rayons et rappelé".
Quant au détecteur AREV Technic, il est "à la limite de la non-conformité compte tenu de sa vitesse de déclenchement à un niveau d'opacité des fumées déjà élevé", a conclu l'UFC au terme de ses tests. Deux autres détecteurs ont une non-conformité "évidente", visible à l'oeil nu selon l'UFC, le Smoke Detector Clock Thumbs Up refermable même lorsque les piles ont été mal placées, et le General Purpose SS-168 à "l'emballage incompréhensible".
La loi de prévention contre les risques d'incendie adoptée en mars 2010, impose l'installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) dans les logements avant le 8 mars 2015 et un nombre important d'appareils ont été mis sur le marché à l'approche de cette échéance. Dans ce cadre, la DGCCRF a mis en place un plan de contrôle des DAAF mis en vente sur le marché français pour déceler ceux qui sont non-conformes ou dangereux.