Enduropale du Touquet : 4 questions autour de l'accident dans la 1ère ligne droite

Etat de santé du pilote blessé, circonstances de l'accident, sécurité... Deux jours après le spectaculaire accident dans la 1ère ligne droite de l'Enduropale du Touquet, on fait le point sur cet événement qui a un peu gâché la fête. 

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Comment va le pilote gravement blessé ?

Olivier Pruvost, âgé de 46 ans, pilote originaire du Bruaysis, est toujours hospitalisé en soins intensifs. Il a été opéré. Son état s'est stabilisé. Mais son pronostic vital reste engagé. On n'en sait pas plus. La famille du pilote, très choquée, ne souhaite pas communiquer. Le monde de la moto régionale, les organisateurs de l'Enduropale du Touquet, très marqués également, souhaitent évidemment respecter ce souhait. 

Comment vont les autres pilotes ? 

Traumatisme crânien, fracture du col du fémur... Les trois autres blessés, dont Felipe Ellis, le pilote argentin vainqueur de l'Enduro del Verano, n'ont rien de très grave et vont bien. 

Que sait-on sur les circonstances de l'accident ? 

Toujours pas grand chose. Les images impressionnantes ne disent pas ce qui s'est exactement passé. Erreur de pilotage d'un pilote ? Ecart ? A priori, il n'y avait pas de bâches ou d'eau à cet endroit même si le sable était très mouillé et lourd. "La visibilité n'était pas terrible, précise Frédéric Schots, président de la Ligue des Flandres de moto. Ça faisait un nuage. Mais le départ a été donné dans de très bonnes conditions." On manque pour l'instant de témoignages pour mieux analyser les circonstances de l'accident. A cet endroit, les motos roulent toutes à plus de 100km/h.
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L'accident pose-t-il des questions sur la sécurité ?

La ligne droite a déjà été considérablement réduite en 2009 passant de 8 km à 1.2 km aujourd'hui. De quoi réduire les risques d'accident ? Oui et non. Désormais les motos, plus véloces, peuvent atteindre leur pleine vitesse après 500 mètres de course. Et les 1000 motos sur la plage restent au départ un "peloton" forcément dangereux. Le moindre écart ou souci pouvant entraîner des chutes en cascade.

La réduction à 1,2 km a réduit les possibilités d'accident sur la distance mais... "Les chutes dans la ligne droite sont extrêmement rares. Il y en a eu peut-être 5 ou 6 dans l'histoire de l'Enduro, précise Frédéric Schots. Ça fait partie des aléas de la moto. Le risque zéro n'existe pas. Les pilotes le savent. Tout est fait pour minimiser les risques." Un débriefing va être organisé avec tous les acteurs pour essayer d'analyser l'accident et savoir si des améliorations peuvent être apportées à l'avenir. "On peut encore réduire la ligne droite mais en même temps il y a 1000 pilotes et il faut "éfiler" avant le 1er virage. Depuis l'accident de mon fils (NDLR : Benjamin, gravement blessé à l'Enduropale 2008 dans un saut après une bosse), les choses ont déjà beaucoup évolué. Même s'il y a encore des choses à améliorer. "

Dream Tim, association créée suite au décès de Timotei Potisek, et présidée par Denis Guérin avance déjà une idée : "Le départ, c'est un endroit accidentogène. Ça a toujours posé problème de lancer sur la plage des centaines de motos en même temps. On pourrait par exemple faire, comme pour les quads, un départ par paquet de 50. Si on pense à la sécurité, ce serait une bonne chose. Mais en même temps, sur le plan sportif, pour l'image de la course, c'est moins bien... Cet accident mérite en tout cas qu 'on se penche sur ses circonstances exactes. Il y a peut-êtres des choses auxquelles on n'a pensé. Ce n'est peut-être pas la fatalité. C'est l'étude de ce cas qui va peut-être faire qu'on va trouver des solutions. "
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