Premières réquisitions du procès Carlton - DSK : un an ferme pour Dodo, du sursis pour les autres

Le parquet a réclamé un an de prison ferme pour le souteneur Dominique Alderweireld, alias Dodo la Saumure, et de 3 à 15 mois avec sursis contre cinq autres prévenus, dans ses premières réquisitions mardi matin au procès du Carlton.

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Les réquisitions à l'encontre du plus célèbre des 14 accusés, Dominique Strauss-Kahn, et de ses amis du nord, les entrepreneurs Fabrice Paszkowski et David Roquet, ainsi que le policier Jean-Christophe Lagarde, étaient attendues dans l'après-midi.

Contre Dodo la Saumure, Français qui tient des établissements de plaisir en Belgique et se reconnaît "souteneur" mais pas proxénète, le procureur Frédéric Fèvre a requis deux ans de prison, dont un avec sursis, et 10.000 euros d'amende. "Le tableau qu'il nous dresse de ses établissements est idyllique, mais du Déjeuner sur l'herbe de Manet, on passe rapidement à Guernica de Picasso", quand Jade, l'une des anciennes prostituées, explique que les filles y étaient présentées comme "de la viande sur des esses de boucher", assène Frédéric Fèvre.

"Le boss c'est lui", dit-il encore, à l'appui de l'idée que Dominique Alderweireld était parfaitement au courant que les prostituées de ses établissements allaient en France, voire plus loin encore, à Paris et Washington, à l'occasion des fameuses parties fines qui ont valu à DSK de comparaître. Contre la compagne de Dodo, Béatrice Legrain, "coacheuse" des jeunes femmes, le procureur a requis 3 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende.

Sursis pour les "hôteliers"

La peine requise la plus sévère après celle visant Dodo concerne René Kojfer, vieil ami d'enfance du souteneur: M. Fèvre a réclamé 15 mois de prison avec sursis et 2.500 euros d'amende contre l'ancien chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton, qui avait pris l'habitude de mettre en relation des prostituées et des clients. Du côté du proxénétisme "hôtelier", le ministère public estime que Hervé Franchois, ancien propriétaire de l'hôtel Carlton, et Francis Henrion, le gérant, ont largement profité des bénéfices tirés de la location de chambres à des prostituées.

Il a requis à leur encontre huit mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. Contre l'avocat Emmanuel Riglaire, qui a présenté Mounia, son amante dont il était le client occasionnel aux yeux du parquet, ce dernier a demandé trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende, pour lui avoir présenté David Roquet.

De simples amendes ont été requises contre deux autres prévenus sans lien avec les fameuses soirées, mais qui avaient demandé à René Kojfer de les mettre en contact avec une prostituée pour l'offrir à l'un de leurs clients.
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