Le groupe de grande distribution français Auchan a vu son bénéfice net régresser fortement (-25,2%) en 2014, à 574 millions d'euros, même si ses ventes sous enseignes ont continué de progresser (+1,5%), à 63 milliards, tirées par l'expansion internationale alors que la France reste en difficulté.
Le résultat net des "activités poursuivies" (résultat net hors cessions), dopé par l'intégration à 100% de Sun Art Retail Group en Chine, ressort lui aussi en
baisse, mais moindre (-5,8%), à 787 millions d'euros. Le résultat d'exploitation courant, qui traduit la performance des activités récurrentes du groupe, a reculé de 15,8% (-11,6% à changes constants), à 1,09 milliard d'euros.
Quant au chiffre d'affaires hors taxes, il a progressé de 14,7% à taux de changes constants, à 53,45 milliards d'euros, tiré par Sun Art en Chine et par les "bonnes performances en Europe centrale et de l'Est (+5,9%)", indique Auchan dans un communiqué. Mais hors essence, hors effet de change et si l'on exclut la consolidation de Sun Art, la progression est ramenée à 4% "uniquement du fait de l'expansion (+5%)".
Baisse des ventes en France
A magasins comparables, le chiffre d'affaires regresse donc de 1%. Les ventes en France se replient de 2,2%, "principalement du fait de la baissedes prix", indique Auchan. Néanmoins, "la baisse de 1,9% du prix de vente moyen a généré une hausse de 0,9% du nombre de clients et de 0,3% du nombre d'articles vendus à comparables" dans les hypermarchés, précise Auchan.
Malgré tout, l'évolution du chiffre d'affaires hors taxes des hypers français reste négative sur l'année, à -1,7% à magasins comparables et hors essence.
Le distributeur précise que, à fin 2014, 63,2% de son chiffre d'affaires total est désormais réalisé à l'international. Par ailleurs, "du fait du poids croissant
de l'Europe de l'Est et de la Chine, la France représente désormais 33,5% du chiffre d'affaires de la division" hypermarchés, est-il ajouté.
Nouveaux partenariats
Dans le reste de l'Europe occidentale, les performances commerciales d'Auchan, tous formats confondus, restent en recul de 6%, "à cause des difficultés rencontrées en Italie". Dans ce contexte, le groupe a tout de même réduit quasiment de moitié (-42,1%) sa dette financière nette, passée de 3,16 milliards à fin 2013 à 1,83 milliard à fin 2014. "Dans un environnement inégal et marqué par une évolution rapide des taux de change, nous avons réalisé une performance en deçà de nos attentes, marquée par un investissement prix soutenu en France", a commenté Vianney Mulliez, président du conseil d'administration, cité dans le communiqué.Pourtant, "nous avons mis à profit cette année mouvementée pour mieux préparer l'avenir. (...) Nous avons noué des partenariats stratégiques au niveau national comme international, dont nous attendons maintenant une amélioration de nos conditions d'achat et donc de notre rentabilité, tout en conservant notre positionnement discount. (...) Et 2015 devrait donc être à nouveau une année de croissance", estime le dirigeant.