Le tribunal de commerce de Valenciennes a prononcé lundi la liquidation judiciaire assortie d'un maintien d'activité jusqu'au 18 mars de l'entreprise de matériel ferroviaire Sambre et Meuse, implantée à Feignies (Nord).
##fr3r_https_disabled##L'usine Sambre et Meuse, qui emploie quelque 260 salariés et dont la masse salariale était ces derniers mois supérieure au chiffre d'affaires, faisait l'objet d'une unique offre de reprise dans le cadre du redressement judiciaire, celle du propriétaire chinois actuel Steel Rail, proposant de garder 137 salariés. Steel Rail avait découragé d'éventuels autres repreneurs en fixant le prix à huit millions d'euros, comprenant le rachat de la totalité des machines, selon Jean-Pierre Delannoy, responsable régional CGT pour l'industrie ferroviaire.
Pendant l'audience, très tendue parce que certains salariés présents "n'avaient pas touché leur paye intégralement", "l'administrateur judiciaire a dit: +je ne
peux pas faire confiance à la direction en place et à l'actionnaire actuel qui a envoyé une société écran pour maintenir le site+", a rapporté M. Delannoy.
"La liquidation étant prononcée, les salaires vont être débloqués, et les mois de préavis et les indemnités de licenciements régularisés dans les prochains jours", s'est félicité le syndicaliste, qui aurait cependant préféré un maintien d'activité plus long.
Reprise par Titagahr ?
L'espoir des salariés réside à présent dans la création sur le site d'une nouvelle entreprise à partir de l'ancienne. Pascal Varin, propriétaire avec le groupe indien Titagahr de l'entreprise de construction de wagons AFR Douai, s'est selon M. Delannoy déjà montré intéressé par le projet, et des pourparlersdoivent s'engager dans les prochains jours.
"De tous ceux qu'on a rencontrés, c'est celui qui est le plus correct, ça tient la route, il a une démarche industrielle", a estimé M. Delannoy, ajoutant que "l'enjeu va bien au-delà de la question de Sambre et Meuse, c'est l'avenir de l'industrie ferroviaire frêt marchandises qui est en jeu".