Martine Aubry a annoncé vendredi qu'elle se ralliait "à une motion commune que nous avons conçue ensemble" avec Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, pour le congrès du Parti socialiste de juin.
"Je préfère être dedans pour me battre à l'intérieur", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, à quelques heures de l'heure limite pour le dépôt des motions. «Le fond a primé et nous avons réussi à nous rassembler sur quelque chose qui répond surtout à l'attente des Français (...) On n'a pas rallié Jean-Christophe Cambadélis, nous n'avons pas signé la motion qu'il avait proposée, de même que Jean-Christophe Cambadélis ne nous a pas rallié, nous avons travaillé ensemble».
«Nous avons mis sur la table des points importants, il a fait la même chose et nous avons débattu sur chacun de ces points pour finalement avoir un texte commun», a expliqué Martine Aubry. Parmi les points d'accord, l'ancienne ministre du Travail a cité la relance de l'investissement privé et public et «la sécurité sociale professionnelle» qui est «une réforme fondamentale». «On est dans la vraie modernité», et cela permettra à chacun d'avoir «une sorte de carte vitale professionnelle», a-t-elle dit.
Jean-Christophe Cambadélis devrait dévoiler samedi matin sa "motion", qui aspire à être "majoritaire", c'est-à-dire rassembler la majorité des sensibilités socialistes, et à obtenir le soutien du gouvernement, en particulier celui de Manuel Valls, qui, selon des sources concordantes, devrait apporter sa signature au texte.
Dans la semaine, Benoît Hamon avait dit espérer que la maire de Lille se rallierait à la motion qu'il défendra avec les frondeurs.