Le meurtrier présumé d'Aurélie Châtelain interpellé dimanche matin à paris est dans un "mutisme complet" depuis le début de sa garde à vue, qui a été prolongée et pourrait aller jusqu'à 6 jours.
Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien de 24 ans interpellé dimanche dans le 13e arrondissement de Paris en possession d'armes de guerre et de documents relatif à Daesh, reste silencieux devant les enquêteurs. Il était blessé par balle à la jambe lorsqu'il a été arrêté.Il a seulement expliqué en début de garde à vue s'être blessé en manipulant une arme alors qu'il souhaitait s'en débarrasser, ce que ne croient pas du tout les policiers ni le procureur de la république de Paris François Molins, qui donnait une conférence de presse ce mercredi après-midi et qualifiait ces déclarations de "fantaisistes"
Preuves multiples
Mais des éléments matériels l'accablent et ne font aucun doute sur son implication dans le meurtre d'Aurélie Châtelain, dimanche matin à Villejuif."L'exploitation des données GPS" a permis de préciser "sa présence à Villejuif, dans le créneau horaire où Aurélie Châtelain était assassinée alors qu'elle se trouvait dans son véhicule, assise sur le siège passager en train de consulter son ordinateur", a déclaré le procureur, précisant que le meurtre avait eu lieu à environ deux kilomètres d'une église de Villejuif qui était visée par le terroriste.
"Aurélie Châtelain a été tuée d'une seule balle (...) L'ADN de l'individu était retrouvé dans le véhicule d'Aurélie Châtelain, une sur le frein à main, l'autre sur le bas de caisse gauche." a indiqué François Molins. "De même, du sang d'Aurélie Châtelain était retrouvé sur la parka du mis en cause", a-t-il ajouté.
L'expertise balistique a permis de déterminer que l'une des armes saisies (un revolver Sphynx) dans le coffre de Sid Ahmed Ghlam était bien celle qui avait tiré la balle qui a tué Aurélie Châtelain.