12 mois de prison avec sursis pour un gérant d'auto-école coupable d'escroquerie

Un gérant d'auto-école a été condamné vendredi à Lille à 12 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour avoir attiré des clients en leur proposant des tarifs imbattables en vue d'obtenir un permis de conduire qu'ils n'ont jamais passé.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le prévenu, âgé d'une quarantaine d'années, en faillite personnelle et qui vit désormais du RSA, a été reconnu coupable d'escroquerie mais relaxé de banqueroute pour des faits commis entre le 1er janvier 2012 et le 15 mai 2013.

La saisine du tribunal correctionnel portant uniquement sur cette période, seuls vingt anciens clients de l'auto-école CAPermis de Lambersart (Nord), dans la banlieue de Lille, ont obtenu des dommages et intérêts allant jusqu'à 840 euros par personne.

Une cinquantaine de personnes avaient témoigné à l'audience du 26 mars au cours de laquelle 18 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende avaient été requis à l'encontre du gérant, également condamné à cinq ans d'interdiction de gérer.

"On s'est tous fait berner"

"C'est une honte, ça fait deux ans que je devrais avoir le permis, je suis toujours à pied, j'ai pas les moyens de repasser le permis", a réagi, devant des journalistes, François, 32 ans, qui a obtenu 690 euros de dommages et intérêts. Il avait réclamé 4.000 euros.

"Je n'ai jamais passé le code, jamais passé la conduite, on s'est tous fait berner", a-t-il dit en pleurs, expliquant devoir aller à pied à son lieu de travail, à 6
km de son domicile. Plus de 200 personnes au total s'étaient constituées parties civiles, estimant avoir été victimes de cette auto-école.

Les victimes, des jeunes gens pour la plupart, avaient souscrit un forfait à 810 euros ou à 650 euros, s'ils payaient en espèces, nettement moins cher que ceux de la concurrence, leur donnant droit aux cours de code et à vingt heures de conduite.

L'auto-école, créée en 2003, n'employait plus qu'une seule monitrice et n'avait plus qu'une seule voiture, en réparation, avant sa mise en liquidation judiciaire en mai 2013. Elle accusait un passif de 192.000 euros.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information